Grammaire Complète de Lingwa de Planeta

Version française par Eric Donald NSENGIYUMVA
neridonald@gmail.com

Edité par Dr. Olivier Simon

Grammaire en cours de traduction. Les parties non-traduites sont disponibles en anglais.

Lingwa de Planeta (LdP, Lidepla) est une langue auxiliaire internationale neutre basée sur dix langues parmi les plus parlées dans le monde, y compris six d'Europe occidentale — anglais, allemand, français, espagnol, portugais, italien — et chinois, russe, hindi, et arabe. La LdP inclut également des mots d'autres langues dans une certaine mesure. Voyez une description plus détaillée à http://lingwadeplaneta. info/

CONTENU


Alphabet et prononciation
Accentuation
Pronoms et mots correlatifs
Verbes
Substantifs
Adjectifs
Adverbes
Comparaison
Nombres
Formation des mots
Prépositions, Conjonctions
Interjections, Particules
Syntaxe

Alphabet et prononciation

Alphabet

L'alphabet de la Lingwa de Planeta est basé sur le latin et contient 25 lettres:

A B Ch D E F G H I J K L M N O P R S T U V W X Y Z
a b ch d e f g h i j k l m n o p r s t u v w x y z

La lettre q n’existe pas et l'on utilise c seulement dans la combinaison ch.

Les consonnes:

b comme b dans bébé
ch comme tch dans tchèque
d comme d dans donner
f comme f dans famille
g comme g dans gant
h comme ch dans le mot allemand Fach (recommandé), ou h dans le mot anglais home
j comme j dans le mot anglais jet
k comme k dans kilogramme, aspirée
l comme l dans latin
m comme m dans mère
n comme n dans neuf
p comme p dans papa, aspirée
r comme r dans rose
s comme s dans siffler. Entre deux voyelles peut être prononcé z comme dans gazelle
sh comme ch dans chou
t comme t dans type, aspirée
v, w comme w dans Word, tramway. V peut aussi être prononcé comme v dans vision
z comme z dans zéta

La combinaison ng à la fin d'un mot correspond à un son unique [ŋ] (comme dans le mot anglais parking), mais [n] est aussi acceptable. Au milieu du mot cette combinaison se lit n plus g.

La lettre x se lit comme une combinaison des letres ks. Entre deux voyelles, il est recommandé de la lire comme une combinaison des letres gs. Avant une consonne peut être lu [s].

Les doubles consonnes n’existent pas.

Quand les lettres s – h doivent être lues séparément dans un nom propre, on les sépare avec '. Ex.: Mas'hadov.

Les voyelles

a comme a in abat
e comme e in église
i comme i dans ivre
o comme o dans obéir
u comme ou dans ou

La lettre "y".

Les lettres i et y désignent le même son [i]. La voyelle « y » n'est jamais accentuée: pyu [piú]. De plus, y à la fin du mot indique que celui-ci n'est pas un verbe: krai crier — skay ciel.

Accentuation

L’accentuation en LdP correspond à une voyelle prononcée plus fortement que les autres voyelles du même mot. L’accent LdP n’est pas indiqué obligatoirement.

Généralement la voyelle placée avant la dernière consonne ou "y" est accentuée:

máta — mère
suóla — semelle
matéria — matière
nóve — nouveau, nouvelle
kórdia — cœur
aktór — acteur
aván — en avant
krokodíl — crocodile
dúmi — penser
jámi — ramasser, réunir
báya — baie
jaopáy — enseigne

Dans les mots de forme (C)CVV ("consonne-voyelle-voyelle") comme háo — bon, bonne, bien, krái — crier la première voyelle est accentuée.

Dans la combinaison "au", "a" est accentué:

áusen — dehors
áudi — entendre, écouter
áuto — voiture
máus — souris
káusa — cause

Dans les combinaisons "ai", "ei" — le "i" n'est pas accentué:

máini — signifier, sous-entendre
fáil — fichier
bréin — cerveau
méil — poste, courrier

Il y a quatre terminaisons en consonnes qui ne sont jamais accentuées. Ce sont -en, -us, -um, -er:

ínen — à l'intérieur
íven — même
désnen — à la droite de
vírus — virus
fórum — forum
sírkum — autour
ínter — entre
kompyúter — ordinateur

Les terminaisons des noms et des adjectifs -ik-, -ul- ne sont pas accentuées:

gramátika — grammaire
pedagógika — pédagogie
públika — le public
Áfrika — Afrique
Amérika — Amérique
polítike — politique (adj.)
lógike — logique (adj.)
únike — unique
psikológike — psychologique
stímula — stimulant, aiguillon
ángula — coin, angle

Ceci ne s'applique pas aux mots composés avec -fula comme handafúla — la poignée.

L’accent non standard est indiqué par une voyelle doublée:

kwantitaa — quantité
kwalitaa — qualité
(et tous les noms abstraits dérivés des adjectifs par l'intermédiaire du suffixe accentué -(i)taa)
namastee — bonjour
adyoo — au revoir, adieu
bifoo — avant, devant
malgree — malgré
shosee — chaussée
milyoo — milieu

L'utilisation d'une voyelle doublée est justifiée par le fait que l’accent dans LdP est fondamentalement quantitatif. Dans un mot composé d'une seule paire de mêmes voyelles (ex: zoo), celles-ci doivent être prononcées séparément: zo-o.

L’accent et la formation des mots

La dérivation ne modifie pas l’accentuation du mot de base. Cela signifie que, par exemple, les terminaisons plurielles -(e)s, le suffixe d'adverbe -em et le suffixe de dérivation de nom -ing ne changent pas l’accent:

kórdias — coeurs
naturálem — naturellement (de naturále — naturel)
físhing — pêche (de físhi — pêcher)

Seuls quelques suffixes commençant par une voyelle sont une exception à cette règle:

-isi, -ifi (glúbe — glubísi, glubífi)
-inka (snéga — snegínka)
-ina (dóga — dogína)
-ista (dénta — dentísta)
-(t)ive (ákti — aktíve)
-ale, -are (ménta — mentále, pol — poláre),

de même que pour le suffixe accentué –(i)taa.

Les mots composés gardent l’accent de chacun de leurs composants:

jánmalánda — pays natal
auslándajén — étranger

Les suffixes commençant par une consonne peuvent porter un accent secondaire:

gínalík — féminin (de gína — la femme)
kúsishíl — tendant à mordre (de kúsi — mordre)
ófnitúl — instrument pour ouvrir
vídibíle — visible

Exemple de texte avec accent indiqué

Bashán om humanístike transfórma de sosietáa

Un exposé à propos de la transformation humaniste de la société

Namastée, káre amígas!

Salut, mes chers amis!

Me jói sinsérem al vídi yu, me jói ke nu es snóva pa húnta e ke nu mog diréktem diskúsi kwéstas kel agíti nu óli.

Je suis sincèrement joyeux de vous voir, je suis joyeux que nous soyons de nouveau ensemble et que nous puissions directement discuter des questions qui nous inquiètent tous.

Probléma, ke nu zun durán yo pyú kem shi yar, es do tal natúra, ke ye óltáim pyú de sey kwéstas e li bikám óltáim pyú agúde.

Le problème, dont nous nous occupons voilà déjà plus d'une décennie, est d'une telle nature, que d'année en année il y a toujours plus de ce genre de questions, et celles-ci deviennent constamment plus difficiles.

In may repórta sedéy me wud yáo detalísi plúri prinsíp-ney tésa prisénti-ney bay me in pási-ney yar.

Dans mon rapport aujourd’hui je voudrais détailler plusieurs thèses principales, présentées par moi durant l'année passée.

Dan, al konklúsi may bugrán bashán, me shwo-te, ke fo nu es tótem evidénte ke humanístike transfórma de sosietáa es buevítibíle.

Alors, en concluant mon exposé, j’ai dit que pour nous il est totalement évident qu'une transformation humaniste de la société est inévitable.

PRONOMS ET MOTS CORRELATIFS

Pronoms personnels

me nu
yu yu
ta (lu, ela)
it
li

me — je, moi
yu — tu, toi; vous
ta — il / elle (animé, sans distinction de sexe)
lu — il, lui (animé)
ela — elle, lui (animé)
it — il / elle (inanimé)
nu — nous
li — ils / elles, eux

Le pronom yu

C’est un pronom général pour un individu ou plusieurs. S'il est nécessaire de faire remarquer qu'on adresse à plusieurs personnes on peut utiliser les combinaisons "yu oli" (vous tous), "yu ambi" (vous deux, vous les deux), "yu tri" (vous trois). C’est aussi possible d’utiliser "yu un" (toi seul, vous seul) quand on quitte un groupe pour s’adresser à une seule personne.

Le pronom ta

Pronom général pour des objets animés à la troisième personne du singulier:

Kwo ta shwo? — Qu’est ce qu’il / elle dit?

Me vidi ta. — Je le / la vois. (Je vois une personne ou un animal).

Es doga. Ta nami Sharik — C’est un chien / une chienne. Il /elle se nomme Sharik.

Ce pronom peut être utilisé à la place de lu et ela. Il a un côté pratique pour la traduction de langues sans distinction de genre et sans pronom spécifique pour il et elle (par exemple en finnois). En outre, il convient d’utiliser ce pronom quand le sexe d’une personne ou individu n’est pas spécifié. Exemple:

Es sempre hao si jen jan kwo ta yao. — C’est toujours bien si une personne sait ce qu’elle veut (il ou elle).

Le pronom it

Le pronom it concerne des choses ou des objets:

Se es auto. It go kway. — Ceci est une automobile. Elle roule rapidement.

To es may bisikla. It es nove. — Cela est ma bicyclette. Elle est neuve.

Déclinaison des pronoms personnels

Les pronoms personnels sont invariables:

Me jan ke yu lubi me. — Je sais que tu m’aimes.

Me dumi mucho om yu. — Je pense beaucoup à toi (vous).

Ob yu dumi mucho om me? — Est-ce que tu penses beaucoup à moi ?

Ela lubi lu. — Elle l’aime.

Lu lubi ela. — Il l’aime.

Le datif est formé à l’aide de la préposition "a":

Dai a me sey kitaba, plis! — Donne-moi ce livre s’il te plaît !

Me dai sey kitaba a ela. — Je lui ai donné ce livre (sous-entendu "J’ai donné ce livre à elle").

Lu diki a nu luy nove bao. — Il nous montre son nouveau sac.

Dai a li pyu taim. — Donnez leur plus de temps (Donnez à eux plus de temps).

Forme possessive des pronoms personnels

Ceux-ci peuvent être formés en ajoutant le mot "-ney" à un pronom:

me-ney nu-ney
yu-ney yu-ney
yu-oli-ney
ta-ney
lu-ney
ela-ney
it-ney
li-ney

Mais, il existe aussi des formes courtes:

may nuy
yur yur
suy (luy, elay)
suy
ley

may — mon, ma, mes

yur — ton, ta, tes; votre, vos

suy — son, sa, ses

luy — son, sa, ses (à lui)

elay — son, sa, ses (à elle)

nuy — notre, nos

ley — leur, leurs

Suy est un pronom possessif universel pour la troisième personne du singulier. Il peut être utilisé à la place de ta-ney, lu-ney, ela-ney, it-ney:

Suy jamile okos. — Ses beaux yeux.

Es auto, suy kolor es rude. — C’est une automobile, sa couleur est rouge.

Il est naturel d’utiliser "suy" ou "ta-ney" quand le sexe d’un individu n’est pas connu ou est indifférent:

Jen yusi ta-ney jansa fo adapti a milyoo. — L’homme utilise sa connaissance pour s’adapter à l’environnement.

Pronoms demonstratifs se, to et les adjectifs sey, toy

se — ceci, ça (comme substantif)

to — cela, ça (comme substantif)

sey — ce...ci, celui-ci, ceux-ci (devant un nom comme un adjectif)

toy — ce...là, celui-là, ceux-là (devant un nom comme un adjectif)

 

SE utilisé comme nom: se par rapport à to, indique un temps, endroit, action, objet, événement proche.

Se es auto. — C’est une automobile (Ce sont des voitures).
(Le "Se" peut être omis dans telles phrases: Es auto. — C’est une voiture, littéralement "Est voiture".)

Me jan se. — Je sais ceci.

 

TO — indique un temps, endroit, action, objet, événement qui est plus lointain que se:

Se es auto e to es bisikla. — Ceci est une voiture, et cela est une bicyclette.

To es avion, bu faula. — Cela est un avion, pas un oiseau.

Me ve shwo a yu om to. — Je vous en parlerai.

Me jan to. — Je sais cela.

to es — 1) cela est; 2) c'est-à-dire

L'expression "to ke" signifie "ce que":

To ke yu shwo a me es prave. — Ce que vous dites est juste.

 

SEY — ce...ci, celui-ci, ceux-ci (avant un nom, comme adjectif):

Sey auto es hwan. — Cette automobile est jaune.

Ob sey dafta es yu-ney? — Est-ce que ce cahier est le vôtre?

Sey daftas bu es yu-ney, es me-ney. — Ces cahiers ne sont pas les vôtres, ce sont les miens.

 

TOY — ce...là, celui-là, ceux-là (devant un nom comme un adjectif):

Sey auto es hwan e toy auto es blu. — Cette voiture-ci est jaune, et cette voiture-là est bleue.

Hu es toy jen? — Qui est cet homme?

Ob toy dafta es yu-ney? — Ce cahier est-il le vôtre?

Toy daftas bu es yu-ney, es me-ney. — Ces cahiers ne sont pas les vôtres, ils sont les miens.

 

Sey-la, toy-la

Sey-la, toy-la — ceci, celle, celui, ceux — peuvent remplacer des objets déjà mentionnés.

Exemples:

Dai a me kitaba! — Kwel? — Sey-la on tabla. — Donnez-moi le livre! — Lequel? — Celui-ci sur la table.

Dai a me kitabas! — Kwel? — Sey-las on tana. — Donne-moi les livres! — Lesquels? — Ceux sur l’étagère.

Walaa dwa kitaba. Sey-la es hao e toy-la es buhao. — Voici deux livres. Celui-ci est bon, celui-là est mauvais.

Walaa daftas. Sey-las es fo skribi e toy-las es fo rasmi. — Voici les cahiers. Ceux-ci sont pour écrire, ceux-là sont pour dessiner.

Les mots interrogatifs et relatifs

kwo

quoi, que, quelle chose (pronom interrogatif):

Kwo es? — Qu’est-ce que c'est?

Kwo yu yao? — Qu’est-ce que tu veux?

Me jan kwo yu dumi. — Je sais à quoi vous pensez.

ke

1) que (pronom relatif):

Me jan ke yu lubi me. — Je sais que tu m’aimes.

Kitaba ke yu he lekti. — Le livre que tu as lu.

2) introduit une subordonnée, après un substantif, sans prépositions:

Dom ke nu jivi. — La maison dans laquelle nous vivons.

Jen ke me shwo. — l’homme dont je parle.

Dao ke yu go. — La route que tu prends.

kwel

Quel, quelle (interrogatif):

Kwel es meteo? — Quel temps fait-il?

Kwel klok es? — Quelle heure est-il?

Kwel de li? — Lequel d'eux?

kel

quel, qui (relatif):

jen kel ridi — l’homme qui rit

kitaba om kel nu shwo-te — le livre dont nous parlions.

"Lo kel" correspond à "ce qui / ce que":

Ela lai-te sun, lo kel joisi-te me gro. — Elle est arrivée rapidement, ce qui m’a réjoui.

"Dont" est kel-ney (quand c'est une question d'appartenance):

Profesor kel-ney kitabas nulwan lekti. — Le professeur dont personne n’a lu les livres.

komo

1) comment, de quelle manière:

Komo lu zin-te hir? — Comment est-il entré ici?

Me bu jan komo lu zin-te hir. — Je ne sais pas comment il est entré ici.

2) comment, à quel point (avant adjectif de qualité):

Komo gao es toy baum? — Quelle est la hauteur de cet arbre? (Lit.: "Combien haut est cet arbre?")

kom

1) comme (dans les comparaisons):

gran kom elefanta — grand comme un éléphant

kom me yo shwo-te — comme j’ai déjà dit

2) comme, en tant que:

Nau me gun kom disainer. — Maintenant je travaille comme dessinateur.

kwanto

combien:

Kwanto it kosti? — Combien coûte–t-il?

Me bu ve pagi tanto kwanto lu yao. — Je ne payerai pas autant qu’il veut.

tanto

tant, autant, aussi...que:

tanto kway kom posible — aussi rapide que possible

Me es gro-fatigi-ney! Bu gai gun tanto. — Je suis très fatigué ! On ne devrait pas travailler autant.

tanto kwanto treba — autant que nécessaire

tanto ke me jan — dans la mesure où je sais

bu tanto…kom — pas autant…que

Autres

waypourquoi

Way ela krai? — Pourquoi elle crie?

wenquand

Wen lu lai-te? — Quand est-ce qu’il est venu?

wo

fon wo — d'où

a wo — à où, à quel endroit

Oni, pronom indéfini personnel

Correspond au pronom français “on”, à la différence que l’on peut l’utiliser à tous les cas:

oni shwo — l'on dit

oni samaji ke... — l'on comprend que...

Pronom réfléchi swa

Le pronom réfléchi swa est commun à toutes les personnes et nombres:

yu jan swa — tu te connais

ela heni swa — elle se déteste

me he wosh swa — je me suis lavé

lu he rasi swa — il s’est rasé

li senti swa hao — ils (se) sentaient bon.

La forme possessive est la swa-ney (mon propre, ton propre, son propre...):

bay swa-ney okos — de ses propres yeux.

Pronoun wan

Il signifie individu, une personne:

Pyan wan — quelqu’un qui a bu.

Adulte wan — un adulte.

Wan kel es hir, chu! — Celui qui est ici, sortez!

Wan kel jan, ta bu shwo. — Celui qui sait, ne parle pas.

Toy wan kel yao mog go wek. — Ceux qui veulent peuvent partir.

Système de pronoms et adverbes composés

En LdP il y a un système de pronoms et adverbes composés. Ses éléments de base sont:

koy — un certain, d’une certaine espèce
eni — n’importe quel
kada — chacun, chaque
otre — autre
ol — tout (adj.)
nul — nulle, aucun

Ces éléments combinés avec d'autres (loko — endroit (le suffixe "lok" signifie "endroit" aussi), taim — temps, ves — fois, wan — individu, komo — comment, -sa — suffixe substantif) peuvent former des pronoms et adverbes:

koysa — quelque chose
koywan — quelqu’un
koylok — quelque part
koytaim — un jour ou l'autre
koygrad — à un certain degré
koykomo — d’une certaine manière (d’une manière quelconque)
enisa — n’importe quoi
eniwan — n’importe qui, quiconque
enilok — n’importe où
enitaim — n'importe quand
enikomo — de n’importe quelle manière (de quelconque façon)
kadawan — chacun
kadalok — chaque endroit, partout
oltaim — toute heure, constamment, toujours
nullok — en aucun lieu (nulle part)
nulgrad — à aucun degré
nulwan — personne
nulves — pas une fois, jamais
unves — une fois (un jour)
koyves — parfois
otreves — une autre fois; la fois prochaine
enives — n’importe quand
otrelok — ailleurs.

La LdP a cependant quelques formes synthétiques pour les notions les plus fréquentes:

toujours — sempre
ne jamais — neva
rien — nixa
tout — olo
tous, tout le monde — oli.

Verbes

Catégories verbales

La LdP a deux catégories de verbes:

Les verbes en -i (type 1) et autres verbes (type 2).

Les verbes en -i se terminent en une consonne + i, e. g.:

vidi — voir
audi — entendre; écouter
fini — finir
sidi — être assis
dumi — penser
fobisi — faire peur
pri — apprécier, aimer
chi — manger
pi — boire.

Les verbes en -i monosyllabiques conservent toujours le -i, même lors de la dérivation:

chi — chier, chiing
pi — pier, piing

(cf.: swimi — swimer, swiming).

Exemples de verbes du type 2:

jan — savoir
gun — travailler
zun — s’occuper, se dédier, se consacrer
shwo — dire, parler
go — aller
yao — vouloir, désirer
lwo — tomber
flai — voler
krai — crier
prei — prier (Dieu)
joi — avoir joie
jui — jouir
emploi — embaucher
kontinu — continuer.

Les verbes avec préfixes fa- et mah-, lesquels sont formés à partir d’adjectifs, sont aussi du type 2:

fa-syao — diminuer, devenir petit (syao petit)
fa-muhim — devenir important (muhim important, grave)
mah-hao — améliorer, rendre bon (hao bon).

La forme principale de verbe

C'est la seule forme que l'on doit mémoriser. On l'utilise dans tous les cas, en ajoutant des particules temporelles ou des adverbes si nécessaire.

Exemples:

treba dumi — il faut penser
me (yu, ta, nu, yu, li) dumi — je (tu, il, elle, nous, vous, ils, elles) pense (penses, pensons...)
Dumi! — Pensez! Pense!
Me yao ke yu dumi hao om to. — Je veux que tu en penses du bien.

Tu samaji es tu pardoni. — Comprendre est pardonner.
Es taim fo samaji to. — Il est temps de comprendre cela.
Nu samaji se. — Nous comprenons ça.
Samaji! — Comprenez! Comprend!
Wud bi muy hao, si yu samaji ke... — Ce serait très bon, si vous compreniez que...

Tu go a kino es hao. — Aller au cinéma est bon.
Lu sal go a kino. — Il va aller au cinéma.
Lu go a kino. — Il va au cinéma.
Go dar! — Allez là-bas!
Me nadi ke yu go a kino. — J’espère que vous irez au cinéma.

La négation est formée au moyen du mot bu placé avant un verbe ou une particule de temps:

Me bu samaji. — Je ne comprends pas.
Lu bu yao. — Il ne veut pas.
Bu go dar! — N’allez pas là-bas!
Bu shwo ke yu bu jan-te! — Ne dites pas que vous n’avez pas su!

Particules verbales

Si une particule vient après le verbe, on l'écrit avec un trait d'union. Ainsi, la forme du verbe principal reste évidente, et son accent est préservé.

Particules avant le verbe:

ve — indique le temps futur

he — indique le temps passé (une action achevée)

zai — indique l’aspect continuel (progressif)

wud — indique le mode conditionnel

gwo — indique le passé historique

sal — indique le futur immédiat (futur proche) (être sur le point de faire quelque chose)

yus — indique le passé immédiat (action qui vient d’être faite)

gei — signifie "se faire" + infinitif (le passif de changement d’état)

Particules après le verbe:

-te — indique le temps passé

-she — marque le participe actif (participe présent)

-yen — indique le gérondif ("en" + participe présent)

-ney — indique le participe passif (participe passé), ou (pour des verbes intransitifs) indique le participe passé actif.

Exemples:

chi — manger

ve chi — mangera

chi-te, he chi — a mangé, mangea(it)

zai chi — est en train de manger

ve zai chi — sera en train de manger

zai chi-te — était en train de manger, mangeait

ve he chi — aura mangé

he chi-te — avait mangé

wud chi — mangerait

wud chi-te — aurait mangé

gei chi — se fait manger

ve gei chi — se fera manger

gei-te chi — se faisait manger

es chi-ney — est mangé

bin chi-ney — a été mangé

ve bi chi-ney — sera mangé

chi-she — mangeant:

chi-she kota — le chat qui mange

chi-yen — en mangeant

afte chi — ayant mangé

gwo chi — avait l’habitude de manger

sal chi — va manger

yus chi-te — vient de manger.

Temps présent

Exemples:

Me shwo. — Je dis, je parle.

Nu go. — Nous allons.

Ela lekti kitaba. — Elle lit un livre.

Pluvi. — Il pleut.

Snegi. — Il neige.

Fangi. — Il fait vent.

Temps futur

Exemples:

Me ve shwo. — Je dirai (parlerai).

Nu ve go. — Nous irons.

Me bu ve go. — Je n’irai pas.

Ela ve lekti. — Elle lira.

Yu ve gun. — Vous travaillerez.

Bu ve pluvi. — Il ne pleura pas.

Temps passé

Il y a 2 particules pour le passé: he (avant le verbe) exprime une action achevée, -te (après le verbe) exprime le passé pour n'importe quelle action, achevée ou pas:

He pluvi. — Il a plu.
Pluvi-te. — Il pleuvait / Il plut.
Me he lekti sey kitaba. — J’ai lu ce livre.
Yeri me lekti-te kitaba. — Hier, j’ai lu un livre. / Hier je lisais un livre.

Quand -te et he sont employés ensemble, ils expriment le passé antérieur:

Wen lu lai-te a dom, ela he kuki-te akshamfan — Quand il est venu à la maison, elle avait fait cuire le dîner.

La combinaison de ve avec he correspond au futur antérieur:

Wen lu ve lai a dom, ela ve he kuki akshamfan. — Quand il viendra à la maison, elle aura fait cuire le dîner.

   Le verbe "bi" être est spécial, il a la forme bin au passé:

Wo yu bin? — Où étiez-vous? Où avez-vous été?

Mode impératif

Pour mettre en relief l'impératif, l'on utilise la particule ba après le verbe:

Go ba dar! — Va là!
Kan ba hir! — Regarde ici!
Nu go ba! — Allons-y!
Nu begin ba! — Commençons!
Ta lai ba! — Qu'il vienne!

Il y a aussi le mot hay exprimant un souhait ou une permission:

Hay olo bi hao! — Que tout soit bon!

Hay forsa bi kun yu! — Que la force soit avec vous!

Hay oni shwo to ke oni yao. — Qu’ils disent ce qu’ils veulent.

Aspect continuel

Celui-ci s'indique par "zai" avant le verbe:

Ela zai lekti kitaba. — Elle est en train de lire un livre.

Zai pluvi. — Il est en train de pleuvoir.

Me zai go fon shop. — J'arrive du magasin.

Nau lu zai gun om se. — Maintenant il travaille à ceci.

Me zai go-te fon shop, wen me miti-te lu. — J'arrivais du magasin quand je l'ai rencontré.

Ob yu es libre manya klok dwa? - Manya klok dwa me ve zai lekti kitabas in kitabaguan. — Est-ce que tu es libre demain à deux heures? - Demain à deux heures je serai entrain de lire les livres à la bibliothèque.

L'utilisation de "zai", aussi que d'autres particules, n'est pas obligatoire. On l'emploie s'il faut souligner l'aspect continu de l'action.

Le participe présent actif

Il est formé avec -she:

Tuza sidi-she in bush ek-salti aus e lopi kway-kway nich kolina. — Le lièvre assis dans un buisson a sauté et couru très rapidement en bas de la colline.

   -she a la même signification que le suffixe -anta de quelques mots LdP:

komersi — commercer
komersanta — commerçant
kolori — colorer
koloranta — colorant
konsulti — consulter
konsultanta — consultant

Mais ces mots ne sont pas des participes actifs, ce sont des noms avec leur propre signification.

   Au lieu de participes actifs, des constructions avec kel peuvent être employées:

Tuza kel sidi in bush. — Le lièvre qui se repose dans le buisson.

Les constructions avec kel sont préférables s'il y a un complément d'objet direct:

Kota kel chi fish. — Le chat qui mange des poissons.

Le gérondif

Cel-ci s’exprime avec -yen:

vidi-yen — en voyant
jan-yen — en sachant

   La simultanéité des actions peut s’exprimer aussi par la préposition al (à, lors de, au cours de):

Al pasi bus-stopika me he vidi ke ela stan dar. (=Pasi-yen bus-stopika…) — En passant le long de l’arrêt de bus je l’ai vu là.

Al vidi lu me krai-te: Namastee! (=Vidi-yen lu…) — En le voyant j’ai crié "Salut!"

Le gérondif passé

Il s’exprime par "afte + verb":

afte vidi — ayant vu (après avoir vu)

afte smaili — ayant ri (après avoir ri)

afte audi — ayant entendu (après avoir entendu)

Afte audi om to, me he desidi miti lu. — Ayant entendu cela, je me suis décidé à le rencontrer.

Mode conditionnel

Celui-ci est formé en utilisant le mot wud dans l’ensemble de la phrase. Au contraire du français, la LdP n’utilise pas l’imparfait après si, mais le conditionnel avec wud.

Me wud yao audi farka-ney opinas. — Je voudrais entendre des opinions différentes.

Yu wud mog zwo to si yu wud yao. — Vous pourriez faire cela si vous vouliez.

Me wud go adar si me wud hev taim. — J’irais là si j’avais du temps.

Yeri me wud go-te adar si me wud hev-te taim. — Hier j’y serais allé si j’avais eu du temps.

Me bu wud go adar. — Je n'irais pas là.

Le futur et le passé immédiats

Ce sont les constructions "être sur le point de faire quelque chose" et "venir de faire quelque chose". Le premier est "sal + verbe", le deuxième est "yus + verbe au passé":

Me sal chifan. — Je vais manger (à l’instant).
Me yus he chifan. — Je viens de manger.
Ta sal go a skola. — Il/Elle va aller à l’école.
Ta yus he lai. — Il/Elle vient de venir.

Passé historique

Le passé historique est formé avec "gwo + verbe" et exprime une action qui s’est déroulée entièrement dans le passé. On pourrait le traduire par "jadis".

Me gwo bi in Paris. — J’étais jadis à Paris.

Me gwo jivi in Paris. — Avant, je vivais/habitais à Paris.

Me gwo flai kelkem kadalok in munda. — J’ai effectué jadis des vols un peu partout dans le monde.

Me gwo audi musika de Prokofiev. — Avant, j’écoutais du Prokofiev.

Ta gwo zun sporta. — Jadis, il avait l’habitude de faire du sport.

L'indication du temps

Pour l’indication du temps en LdP il y a 2 variantes: la variante totale et variante simple.

La variante totale est quand on marque le temps du verbe selon le sens et sans concordance temporelle (qu’il s’agisse d’une proposition principale ou subordonnée). Pratiquement, cela signifie que le temps dans une citation indirecte (Il a dit qu’il partait) doit être le même que dans une citation directe (Il a dit: "Je pars").

Exemples:

Me jan-te kwo lu ve yao. — Je savais ce qu’il voudrait.

May amiga ve skribi a me, wo ta bin in saif. — Mon ami m’écrira où il était l’été dernier.

May amiga he skribi a me ke ta bin morbe bat nau ta sta hao snova. — Mon ami m’a écrit qu’il était malade mais que maintenant il se porte bien de nouveau.

Gela diki-te a nu suy nove kukla kel mog ofni e klosi okos. — La fille nous a montré sa nouvelle poupée qui pouvait ouvrir et fermer les yeux.

Me vidi-te ke lu zai lai e go-te versu lu. — J’ai vu qu’il venait à moi, et je suis allé le rencontrer.

La variante simple est quand on ne marque pas du tout le temps du verbe, mais on utilise les mots comme "aujourd’hui, hier, demain, avant, après" et le contexte pour exprimer les informations sur la période de l’action ou événement. Cette variante est commode dans la conversation.

Exemples:

Preyeri me zai chu shop e miti may amiga. — Avant-hier en sortant de la boutique j’ai rencontré mon ami.

Aftemanya me go fishi. — Après-demain j’irai pêcher.

Yeri pluvi e sedey bu pluvi. — Hier il pleuvait, mais aujourd’hui il ne pleut pas.

Laste mes me kan filma om polisyuan e lai-she mes me kan otre filma. — Le mois dernier j’ai vu un film policier et le mois prochain je verrai un autre film.

   Quand il s'agit d'une série d'événements passés (ex: dans un texte), répéter les marqueurs temporels est souvent superflu.

Exemples:

Se eventi mucho yar bak. Dwa jen zai go Ceci a eu lieu il y a beaucoup d’années. Deux hommes marchaient
along kamina e miti un jen kel porti un le long de la route et rencontrèrent un homme qui portait un
nangwa. potiron.
Li lai a ta, shwo: Ils vinrent vers lui et dirent:
— Hey! Kwo es sub yur bracha? — Hé! C’est quoi sous votre bras?

Transitivité et intransitivité des verbes

Le préfixe fa- ("se faire, devenir") peut être utilisé comme indication de la forme réfléchie ("se"):

astoni — étonner
fa-astoni — s’étonner

Le préfixe causatif mah- ("faire, rendre") peut être utilisé comme indication de la transitivité:

lwo — tomber
mah-lwo — faire tomber

Cependant, beaucoup de verbes LdP peuvent être intransitifs ou transitifs sans changer de forme.

Exemples:

Me begin may gunsa. — Je commence mon travail.
Kino begin. — Le cinéma commence.

Me fini gunsa pa klok pet, poy go a dom. — Je finirai le travail à 5 heures, après j’irai à la maison.
Filma fini pa klok shi, poy me tuy lai she yu. — Le filme finira à dix heures, après je viendrai chez vous.

Dans les cas ambigus, on peut utiliser "fa" ou "mah".

Participes en -ney

Le participe passif s’exprime par "-ney":

pi-ney akwa — l'eau bue

Avec les verbes intransitifs, -ney est une indication du participe passé actif:

apari-ney jen — une personne apparue
morti-ney jen — une personne morte

Avec quelques verbes, les deux significations sont possibles:

adapti-ney — adapté (ou bien "qui est devenu adapté" ou bien "que l'on a adapté")

Pour préciser la signification exacte, si nécessaire, on peut utiliser une indication de transivité:

fa-adapti-ney (adaptifi-ney) — qui est devenu adapté
mah-adapti-ney (adaptisi-ney) — que l'on a adapté

Le passif d’état

Le passif d’état se forme par le verbe "bi" (être) plus "verb+ney" et exprime un état comme un résultat d'action achevée:

Olo es yo shwo-ney, ye nixa fo shwo pyu. — Tout a été déjà dit, il n’y a rien plus à dire.

Toy auto bin kupi-ney char yar bak. — Cette automobile a été achetée il a quatre ans.

Le passif de changement d’état

Le passif de changement d’état , formé par la particule "gei" + verbe, indique un processus inachevé:

Dwar gei ofni lentem. — On ouvre la porte lentement.

Comparez: Dwar es ofni-ney. — La porte est ouverte.

To gei zwo. — On fait cela.

Comparez: To es zwo-ney. — C'est fait.

Autos gei kupi kada dey. — Des voitures sont achetées chaque jour.

Au passé "gei-te", au futur "ve gei":

Se gei-te zwo tak e to ve gei zwo otrem. — On faisait ceci ainsi et l'on fera cela autrement.

Doublement du verbe

Ceci exprime qu'une action prend du temps ou est répétée beaucoup de fois. Il peut également y avoir une connotation de certaine facilité et aisance:

Nu shwo-shwo ba idyen. — Parlons (causons) un peu.

Nau treba kan-kan atenta-nem. — Maintenant il faut regarder (observer) attentivement.

Treba dumi-dumi idyen. — On devrait penser un peu.

Kwo yu zwo-zwo? — Que faites maintenant?

Le verbe "bi" (être)

C'est un verbe irrégulier. Sa forme principale est "bi", mais le présent est "es" et le passé est "bin".

   Dans des expressions comme

Es hao. — C’est bon.
Bu es posible. — C’est ne pas possible.

la copule "es" suffit sans sujet.

   Dans des expressions aphoristiques "es" peut être omis:

Tu shwo fasile, tu zwo mushkile. — Dire c’est facile, faire c’est difficile.

Char gamba hao, dwa gamba buhao. — Quatre jambes c’est bon, deux jambes c’est mauvais.

Mani hao, sanitaa pyu hao. — L’argent est bon, la santé est mieux.

La particule "tu" d'infinitif

Le particule tu peut se mettre avant un verbe pour indiquer qu’il s’agit d’un infinitif (substantivisation):

Tu shwo veritaa es hao. — Il est bon de dire la vérité.

Tu begin es lo zuy mushkile. — Commencer est le plus difficile.

Tu chi fish es hao fo sanitaa. — Manger du poisson est bon pour la santé.

Tu pluvi es muhim fo rekola. — Pleuvoir est important pour la récolte .

   Si l’infinitif est placé après un autre verbe, "tu" n’est pas utilisé:

Ta pri chi masu. — Il/Elle aime manger de la viande.

Me wud yao lagi sub surya nau. — Je voudrais être couché sous le soleil maintenant.

Me nadi vidi yu sun. — J’espère vous voir bientôt.

Oli jen mus gun. — Tous les gens doivent travailler.

Sempre gai samaji lo shefe. — On doit toujours comprendre le principal.

Lu pregi-te pi. — Il a demandé à boire.

Ela fogeti-te klefi dwar. — Elle a oublié de fermer la porte à clef.

Stopi shwo! — Cessez de parler!

   Dans le cas où l'infinitif tient le rôle d'un substantif, on emploie la même préposition qu'on emploierait devant ce substantif, quoique cette préposition peut différer de son équivalent en français:

kitaba fo lekti — un livre à lire (= kitaba fo lekting = "un livre pour la lecture")

mogsa de lopi longtaim — la capacité de courir pendant longtemps (= mogsa de longtaim-ney loping)

Lu es tro fatigi-ney fo go. — Il est trop fatigué pour aller. (= Lu es tro fatigi-ney fo going.)

Lu es fatigi-ney por go. — Il est fatigué de marcher. (= Lu es fatigi-ney por going. = "Il est fatigué à cause de la marche".)

Ob yu es tayar fo go? — Etes-vous prêt à aller? (= Ob yu es tayar fo going? = "Êtes-vous prêt pour l’aller?")

Es taim fo samaji to. — Il est temps de comprendre cela. (= Es taim fo samaja. = "Il est temps pour la compréhension".)

Sembli ke problema fo diskusi yok. — Il semble qu’il n y a aucun problème à discuter. (= Sembli ke problema fo diskusa yok. = "Il semble qu’il n’y a pas de problème pour la discussion".)

Ela go-te a basar fo kupi yabla. — Elle est allé au marché pour acheter des pommes.

Ela afsosi por kupi grin yabla. — Elle est désolée d'avoir ("à cause d’avoir") acheté les pommes vertes.

Me joi al vidi yu. — Je suis heureux de vous voir ("en train de vous voir").

Me he lai por vidi luma in yur winda. — Je suis venu après avoir ("à cause de") voir la lumière dans vos fenêtres.

   Dans des prépositions subordonnées après les mots relatifs "ob", "wo", "komo" etc., l’infinitif est utilisé sans "tu":

Ela he findi plasa wo kupi hwan yabla. — Elle a trouvé où acheter les pommes jaunes.

Me bu es serte ob go adar o bu go. — Je ne suis pas sûr d’aller ("est-ce que aller") vers là ou pas.

Lu jan komo zwo to. — Il sait comment le faire.

   La particule tu peut être utilisé pour marquer un groupe infinitif:

Lu he wadi a me tu bringi un interes-ney jurnal. — Il m’a promis de m’apporter un journal intéressant.

(Mais: Lu he wadi bringi un interes-ney jurnal a me).

Bu es fasile, tu begin rasmi in may yash. — Ce n'est pas facile de commencer à dessiner à mon âge.

Les verbes "ye" (il y a) et "yok" (il n'y a pas)

Le verbe ye signifie "il y a, est présent/disponible":

In shamba ye mucho stula. — Dans la chambre il y a beaucoup des chaises.

Stula dar ye. — Il y a des chaises là.

La signification négative (absence) s’exprime par "bu ye" ou par yok (il n'y a pas, n'est pas présent/disponible). "Yok" se place après l’objet concerné:

Bu ye stula in shamba. — Il n’y a pas de chaises dans la chambre.

Stula in shamba yok. — Il n’y a pas de chaises dans la chambre.

Mani ye-bu-ye? — Y a-t-il de l’argent ou pas?

Mani yok. — Pas d’argent.

Verbe auxiliaire "fai"

Celui-ci a une signification générale: "faire, exécuter une action" et s'emploie en combinaison avec des noms et des adverbes:

fai kwesta — faire/poser une question, questionner

fai kasam — prêter serment

fai fiasko — échouer, ne pas réussir

fai interes om koysa — prendre intérêt à quelque chose

fai swiming — être engagé dans la natation

fai bak! — peut signifier "arrière!" ou "place en arrière!" etc.

fai avan! — peut signifier "en avant!" etc.

A la différence de "zwo" (faire, produire) "fai" est un verbe auxiliaire et peut être employé seulement dans les combinaisons, ainsi "Faites-le!" est "Zwo to!"

Dans la langue parlée la combinaison "fai+substantif" peut remplacer un verbe non mentionné. Dans ce cas "fai" signifie "utiliser un objet de façon habituelle, se conduire ordinairement à propos de cet objet":

fai kitaba — lire un livre

fai kama — dormir ou aller se coucher

fai kaval — chevaucher (ou bien aussi jouer avec un enfant en le portant sur le dos ou aux épaules — "fai kaval-ki")

fai gitara — jouer de la guitare

fai kino — regarder un film ou aller au cinéma

fai (defai) butas — lacer ou délacer des chaussures.

Verbes modaux

Mogpouvoir:

Me bu mog lekti: kitaba yok. — Je ne peux pas lire, il n’y a pas de livre.

Yu mog zwo to kom yu yao. — Vous pouvez faire cela comme vous voulez.

Bu mog — on ne peut pas, ce n'est pas possible.

Bu mog jivi sin chi. — On ne peut pas vivre sans manger.

Darfiêtre autorisé, avoir droit, avoir la permission:

Lu darfi gun kom leker. — Il a le droit de travailler en tant que médecin.

Me darfi zin ku? — Est-ce que je peux entrer?

Bu darfi fumi. — Il n’est pas permis de fumer.

Yaovouloir, désirer:

Kwo yu yao? — Que voulez-vous?

Me yao aiskrem. — Je veux une glace (une crème glacée).

Me wud yao safari kun yu. — Je voudrais voyager avec toi.

Musdevoir, être obligé:

Oli jen mus chi fo jivi. — Toutes les personnes doivent manger afin de vivre.

Manya me mus go a ofis. — Demain je dois aller au bureau.

Trebail faut, il est nécessaire; exiger:

Treba zwo se olo til aksham. — Il est nécessaire de faire tout ça jusqu’à ce soir.

Treba kaulu to. — Il faut considérer cela.

Sey kwesta treba kaulusa. — Cette question exige considération.

Treba pyu jen. — Plus de personnes sont nécessaires / requises.

("Treba" a une signification plus vaste que "nidi" et "gai").

Nidiavoir besoin:

Lu nidi yur helpa. — Il a besoin de votre aide.

Me nidi gunsa. — J’ai besoin de travail.

Gaiil convient, il sied, il faut:

Yu bu gai shwo tak. — Il vous sied mal de parler ainsi.

Yu bu gai lanfai. — Vous ne devriez pas être paresseux.

Sempre gai zwo olo tak kom gai. — Il faut toujours faire tout comme il faut.

Majburêtre forcé, être obligé, il n'y a d’autre solution que:

En-pluvi, nu majbur go a dom. — Il commence à pleuvoir, nous sommes forcés d'aller à la maison.

Meteo es bade, majbur deri avion-ney departa. — Le temps est mauvais, le départ de l’avion doit être retardé.

Si me bu findi kitaba, majbur kupi nove-la. — Si je ne trouve pas le livre, je serai obligé d'en acheter un neuf.

Priapprécier, aimer:

Me pri flor. — J’aime des fleurs.

Me pri sey flor. — J’aime cette fleur.

May kinda pri rasmi. — Mon enfant aime dessiner.

Verbes "intensifs"

Quelques verbes sont employés pour ajouter des significations spécifiques aux autres verbes:

Pai(la signification de base est "obtenir, acquérir, recevoir") ajoute une signification "réussir, réaliser, obtenir":

nulwan pai kapti ta — personne n’a réussi à l’attraper

pai kreki nuta bay handa — réussir à casser une noix avec la main

pai ofni ken — réussir à ouvrir une boite en métal

Nu pai zwo to! — Nous l’avons fait!

Lwo(la signification de base est "tomber") exprime une profondeur de transition dans un état / une condition:

lwo in plaki — éclater en sanglots

lwo in ridi — éclater de rire

lwo in pyani — "se noyer dans la boisson"

lwo in lekti nove kitaba — être plongé dans la lecture d'un nouveau livre.

Dai(la signification de base est "donner") exprime une action inattendue par sa soudaineté ou son intensité:

dai shwo — laisser échapper

Ta lai e dai darbi toy yungo in nos. — Il est venu et il a soudainement frappé ce jeune sur le nez.

Ta dai kwiti molya. — iIl a subitement laissé tomber sa femme.

Préfixes verbaux

be — une fois ajouté aux verbes intransitifs, fait que l'action s'applique à un objet:

dumi — penser
bedumi koysa — bien méditer quelque chose

kresi — croître
pelin bekresi korta — l'absinthe envahit la cour

une fois ajouté aux verbes transitifs, change l'objet de l'action:

chori koysa — voler quelque chose
bechori koywan — voler quelqu’un

planti koysa — planter quelque chose
beplanti agra bay repa — planter le champ avec des navets

pendi koysa — accrocher quelque chose
bependi mur bay piktura — couvrir le mur avec des images

de(s) — action contraire ("des" avant une voyelle):

sharji — charger (un arme, un accumulateur)
desharji — décharger

lodi — charger (garnir de poids)
delodi — décharger

organisi — organiser
desorganisi — désorganiser

ek- — indique que quelque chose a été fait seulement une fois ou subitement:

tuki — frapper; toquer
ek-tuki — frapper (toquer) une fois, donner un coup

krai — crier
ek-krai — pousser un cri

salti — sauter
ek-salti — bondir

en- — indique le commencement d’une action:

en-somni — s’endormir

en-lubi — tomber amoureux

en-krai — se mettre à crier

en-tuki — se mettre à frapper

en-jan — apprendre

fa- — signifie "se faire, devenir":

akwa fa-garme — l’eau devient chaude, l'eau se chauffe

Fa-tume. — Il commence à faire sombre.

fa-gran — s'agrandir

fa-syao — devenir petit, diminuer

Fa-dey. — Le jour paraît.

Luy wangas fa-rude. — Ses joues rougissent.

Jiva fa-hao oltaim pyu. — La vie devient toujours meilleure.

Utilisé avec un verbe, ce préfixe le rend intransitif:

astoni — étonner
fa-astoni — s'étonner.

mah- — signifie "faire, rendre, transformer":

jal — brûler, être en flammes
mah-jal — brûler, incendier quelque chose

Ce préfixe est synonyme au suffixe -isi. L’utilisation de mah- est commode avec des adjectifs comme "hao, gao". Exemple:

Treba mah-hao situasion. — Il faut améliorer la situation.

   Il faut remarquer qu'il existe également le verbe "mah" qui signifie "faire, causer":

mah kaval lopi — faire courir le cheval

mah koywan felise — rendre quelqu'un heureux

Se bu ve mah yu triste. — Cela ne vous rendra pas triste.

Mah li zwo to. — Fais en sorte qu’ils fassent ça.

mah butas repari-ney — faire raccommoder les bottes

mah gunsa zwo-ney — faire faire le travail

mis — exprime une erreur:

misyusi — mal utiliser, abuser
miskalkuli — calculer faussement
missamaji — mécomprendre.

ras — séparation, division en plusieurs parties, dispersion:

muvi — mouvoir
rasmuvi — écarter

dai — donner
rasdai — distribuer

sendi — envoyer
rassendi — envoyer à la ronde; disséminer

lwo — tomber
raslwo — tomber en morceaux

ri — de nouveau:

riapari — réapparaître
rizwo — refaire

tra — à travers (du commencement jusqu’à la fin):

tralekti kitaba — lire tout le livre
tranochi — passer la nuit
trago shulin — traverser la forêt

Suffixes verbaux

isi — fournit des verbes transitifs, signifie "faire, rendre, transformer" (comme mah-):

agni — feu
agnisi — mettre le feu à, incendier

detal — détail
detalisi — détailler

iri — être en colère
irisi — mettre en colère

aktive — actif
aktivisi — activer

klare — clair
klarisi — clarifier

elektre — électrique
elektrisi — électriser

Quand il est utilisé avec des substantifs qui se terminent par "-ia", cette terminaison doit être supprimée:

mifologia mythologie — mifologisi rendre mythologique

ifi — équivalent suffixal de fa-:

agni — feu
agnifi — s'enflammer

iri — être en colère
irifi — se mettre en colère

aktive — actif
aktivifi — s'activer

klare — clair
klarifi — se clarifier

elektre — électrique
elektrifi — s'électriser

Substantifs

La forme des substantifs

La grande majorité des substantifs se terminent par -a ou bien par une consonne (mais, généralement pas 'b', 'g' ou 'd'):

lingwa — langue
gramatika — grammaire
jiva — vie
kordia — cœur
vagon — wagon
situasion — situation
aksham — soir
profesor — professeur
dwar — porte
nivel — niveau
mes — mois
fish — poisson
chokolat — chocolat
handak — fossé, tranchée
taraf — côté

Substantifs peuvent se terminer aussi par autres voyelles:

kino — cinéma
loko — endroit
oko — oeil
avenu — avenue
shampu — shampooing
madu — miel
kafee — café (établissement)
shosee — chaussée
mani — monnaie, argent
gari — chariot
taxi — taxi
chay — thé
boy — garçon
skay — ciel

Le mot "ski" ski, skier a la même forme comme substantif et comme verbe.

Singulier et pluriel

La forme initiale du substantif n’a pas de signification grammaticale de singularité. Pour spécifier le singulier, on utilise "un" un. Pour spécifier le pluriel, la forme plurielle peut être utilisée. Sa terminaison est -(e)s. Si le substantif se termine par une voyelle, l'on ajoute -s; dans d’autres cas l'on ajoute -es:

lingwa — langue / langues
lingwas — langues

boy — garçon / garçons
boys — garçons

aksham — soir / soirs
akshames — soirs

ganer — chanteur / chanteurs
ganeres — chanteurs

   Quand on parle d’un groupe, d'une classe ou d'une série des objets uniformes, les terminaisons de pluriel ne sont pas employées:

Yan chi bush. — Les moutons mangent des buissons.

Amiga sempre helpi. — Un ami aide toujours.

Bobra es animal. — Les castors sont des animaux.

   Généralement après toute indication de pluralité (nombres; les quantifieurs comme "mucho" beaucoup, "kelke" quelques, "shao" peu de, "ambi" tous les deux, "grupa de" groupe de, "menga de" beaucoup de, une foule de, "para" une paire de; sujet pluriel, pronoms personnels 'nu' nous, 'li' illes, elles), les terminaisons de pluriel ne sont pas employées:

pet jen — cinq personnes

shao jen — peu de personnes

tristo dolar — trois cent dollars

trishi kilometra — trente kilomètres

mucho yar — beaucoup d’années

kelke pes sukra — quelques pièces de sucre

oli dey — tous les jours

oli jen — toutes personnes

Sey jenta es hao guner. — Ces gens sont des bons travailleurs.
(Jenta signifie gens, un groupe particulier d'hommes).

Li es may amiga. — Ce sont mes ami(e)s.

Luy amigas es studenta. — Ses amis sont des étudiants.

Toy kelke rosa es jamile. — Ces roses sont très belles.
(lit.: Ces quelques roses sont très belles).

Note: la forme du pluriel peut être utilisée après "mucho" et "shao" pour spécifier que des objets dénombrables sont effectivement au pluriel:

mucho fish — beaucoup de poisson(s)
mucho fishes — beaucoup de poissons
mucho de fish — beaucoup de poisson

   Dans le cas d'objets pairs ou en couple, le pluriel est ordinairement utilisé:

okos — les yeux
labas — les lèvres
aures — les oreilles
handas — les mains
plechas — les épaules
gambas — les jambes
pedas — les pieds

L'indication du genre

Le genre grammatical n’existe pas. Des substantifs animés ont la même forme pour les deux sexes:

doga — chien ou chienne

kota — chat ou chatte

yunga — jeune (garçon ou fille), yungas — jeunes

amiga — ami ou amie

rega — roi ou reine

gova — bœuf ou vache, govas — bœufs et vaches

swina — cochon ou truie, swinas — cochons et truies

gansa — oie.

On peut spécifier le sexe s'il est nécessaire, par deux moyens.

Le premiere moyen, plus fréquent, est l'utilisation des particules man- et gin-:

man-doga — chien
gin-doga — chienne

man-gova — bœuf
gin-gova — vache

man-swina — cochon.
gin-swina — truie.

L'autre moyen, moins fréquent, est l'utilisation des suffixes -o pour le masculin et -ina pour le féminin. Si le substantif se termine en -a, celi-ci est supprimé, sinon le suffixe est simplement ajouté:

rega — roi / reine
rego — roi
regina — reine

dogo — chien
dogina — chienne

yungo — jeune (male), yungos — jeunes (mâles)
yungina — jeune (femme), yunginas — jeunes (femmes)

govo — bœuf
govina — vache

swino — cochon
swinina — truie

ganso — jars
gansina — oie (femelle)

kaval — cheval ou jument
kavalo — cheval (mâle)
kavalina — jument

Bien sûr, il n’est pas toujours nécessaire de préciser le sexe, il est commode de dire:

Ela es hao leker. — Elle est un bon médecin.

Ela es hao amiga. — Elle est un bon ami.

   Dans plusieurs cas, pour le féminin et pour le masculin, on utilise des mots différents:

mata / patra — mère / père

oma / opa — grand-mère / grand-père

docha / son — fille / fils

kindocha / kinson — petite-fille / petit-fils

tia / onkla — tante / oncle

sinior / madam — monsieur / madame

Génitif

Le génitif est formé par la particule ney avec un trait d'union:

sedey-ney sivilisasion — la civilisation actuelle (d’aujourd’hui)

mata-ney kitaba — livre de la mère

Alex-ney jaketa — veste d’Alex.

Substantivisation des verbes

La correspondance entre la forme du substantif et sa signification est principalement la suivante:

Signification Substantifs pour verbes en -i Substantifs pour atre verbes
  (type 1) (type 2)
Substantif signifiant la commission d’un acte, son résultat -a -sa
L'action comme processus; action répétée; activité, hobby, sport -ing -ing

Exemples:

adi — ajouter
ada — addition (action & résultat)

judi — juger
juda — jugement (action & résultat)

reflekti — refléter
reflekta — réflexion (action & image)

inviti — inviter
invita — invitation (action ou billet)

konvinsi — convaincre
konvinsa — conviction

konekti — connecter
konekta — connexion

inuspiri — inhaler
inuspira — inhalation

lubi — aimer
luba — amour

darbi — frapper un coup
darba — coup

jivi — vivre
jiva — vie

joi — se réjouir, être heureux
joisa — joie

gun — travailler
gunsa — travail

jan — savoir
jansa — connaissance

begin — commencer
beginsa — commencement

kan — regarder
kansa — regard

flai — voler (en l’air)
flaisa — vol

krai — crier
kraisa — cri

prei — prier (Dieu)
preisa — prière

zwo — faire
zwoing — processus de faire

go — aller
going — aller, activité consistant à aller

swimi — nager
swiming — natation

fishi — pêcher
fishing — pêche

ski — skier
skiing — ski (hobby, sport)

boxi — faire de la boxe
boxing — boxe

fumi — fumer
fuming — processus de fumer ou tabagisme

bru — brasser
bruing — brassage

piloti — piloter
piloting — pilotage.

Note: Si le verbe se termine en -i, ce "i" est remplacé par -ing; dans autres cas -ing est ajouté. La seule exception sont les verbes en -i monosyllabiques (ski skier, pi boire): dans ce cas -ing est ajouté (skiing, piing).
Rappel: "ng" final peut etre lu simplement comme "n". Le suffixe -ing n'est jamais accentué.

Plus d'exemples:

shuti — tirer (avec une arme)
shuta — coup (de feu)
shuting — le tir

gloti — avaler
glota — gorgée
gloting — déglutition

kiki — donner un coup de pied
kika — un coup de pied
kiking — activité consistant à donner des coups de pied

kliki — cliquer
klika — clic
kliking — activité consistant à cliquer, "clicking"

salti — sauter
salta — saut, bond
salting — sauts, sautillement

lansi — jeter
lansa — jet
lansing — jet, lacement.

Les suffixes concrétisants -(i)ka, -tura, -wat

Le suffixe -(i)ka signifie "objet, chose concrète":

mole — mou
molika — pulpe

nove — nouveau
novika — chose nouvelle, nouveauté

metal — métal
metalka — chose métallique

brili — briller
brilika — paillette (chose brillante)

ofni — ouvrir
ofnika — chose pour ouvrir (ouvre-boîte)

plei — jouer
pleika — joujou, jouet

Dérivation: dans les adjectifs qui se terminent par -e et dans les substantifs terminés par -a, cette voyelle finale est remplacée par -ika; dans d’autres cas on ajoute -ka. Dans des verbes monosyllabiques en -i, -ika est ajouté avec un trait d'union:

ski — ski-ika
pi — pi-ika.

Rappel: la terminaison -ika n'est jamais accentuée.

Dans l'ensemble, on peut considérer ce suffixe comme un équivalent de "kosa" (chose) ou "koysa" (quelque chose). Ainsi le suffixe -(i)ka est polysémique, la signification exacte d'un mot suivant le contexte. Afin d'être plus précis, on peut employer les suffixes -er (outil, dispositif), -tura (met en relief le résultat, le produit d'une action), ou -wat (indique l'objet de l'action).

Le suffixe -tura indique le résultat final de l’action:

produkti — produire
produktura — production, ouvrage (ce qui est produit)

mixi — mélanger, mixer
mixitura — mélange

solvi — dissoudre
solvitura — solution

texi — tisser
texitura — tissu

sekwi — suivre
sekwitura — conséquence

derivi — dériver
derivitura — dérivé

shwo — dire
shwotura — dicton, proverbe

Dérivation: simplement ajouté au verbe, cependant -titura=> -tura, -ditura=> -dura. NB: dans quelques mots comme "temperatura", "natura", "tura" n'est pas un suffixe.

Le suffixe -wat indique l’objet de l'action:

pi — boire
piwat — boisson (ce qu'on boit)

chi — manger
chiwat — nourriture, choses mangées

rosti — rôtir
rostiwat — rôti

sendi — envoyer
sendiwat — envoi (chose envoyée)

konteni — contenir
konteniwat — contenu

Dérivation: simplement ajouté au verbe.

On peut distinguer entre mixiwat (chose mixée, ingrédient) et mixitura (mélange, résultat de l'action de mélanger), solviwat (chose dissoute) and solvitura (la solution résultante).

Les suffixes d’acteur et d'outil

Le suffixe -er indique et l’individu (personne) et l’outil / dispositif.

Quand il est ajouté à un verbe en -i, le -i final est supprimé (sauf pour les verbes d’une seule syllabe). Ajouté a un substantif en -a, le -a final est supprimé. Dans d’autres cas -er est simplement ajouté:

kapti — attraper , capter
kapter — attrapeur, trappeur / capteur

lekti — lire
lekter — lecteur (personne ou dispositif)

vendi — vendre
vender — marchand, vendeur

kondukti — conduire, transmettre
kondukter — (corps) conducteur

zwo — faire
zwoer — opérateur, opérant (celui qui fait)

shwo — parler
shwoer — porte-parole, locuteur

ofni — ouvrir
ofner — outil ouvrant

banka — banque
banker — banquier

ski — skier
skier — skieur

politika — politique
politiker — politicien

milka — lait
milki — traire
milker — trayeur / trayeuse

astronomia — astronomie
astronomier — astronome

historia — histoire
historier — historien

milion — million
milioner — millionnaire

yuwel — pierre précieuse
yuweler — bijoutier

Pour spécifier la signification de l’acteur (individu qui fait), on utilise le suffixe -sha dérivé du marqueur du participe actif -she; il est utilisé seulement avec des verbes:

milki — traire
milki-sha — trayeur / trayeuse

lekti — lire
lekti-sha — lecteur (personne qui lit)

kapti — attraper
kapti-sha — (at)trappeur

Pour spécifier la signification de l’instrument / appareil, on peut utiliser le suffixe -(i)ka (voir plus haut) ou des mots composés avec tul (outil, instrument):

ofni — ouvrir
ofnika ou ofnitul — l’ouvreur (instrument pour ouvrir)

vinti — visser
vintitul — tournevis

bori — forer
boritul — perforateur

komuniki — communiquer
komunikitul — instrument de communication

Le suffixe -ista indique une personne en relation avec la doctrine, la philosophie ou profession:

komunista — communiste
metodista — méthodiste
dentista — dentiste
artista — artiste
spesialista — spécialiste

Généralement ce suffixe est utilisé avec des substantifs.

Des mots en -or, -ator

La LdP importe également des mots européens qui se terminent par -OR ou -ATOR et signifient ou bien un instrument ou bien une individu qui fait:

kalkulator — calculateur (dispositif)
ventilator — ventilateur
aktor — acteur
direktor — directeur
profesor — professeur

Substantifs abstraits exprimant une qualité

Les substantifs abstraits exprimant une qualité sont formés à l’aide des suffixes -nesa et -(i)taa:

feble — faible
feblenesa — faiblesse

dule — tendre
dulenesa — tendresse (-nesa est simplement ajouté)

diverse — divers
diversitaa — diversité

probable — probable
probablitaa — probabilité

amiga — ami
amigitaa — amitié

Si un mot se termine par une voyelle e ou a, l'on remplace la voyelle par -itaa. Pour les adjectifs comme "gao, lao" et ceux qui se terminent par une consonne, le suffixe a la forme -taa:

shao — peu (de)
shaotaa — pénurie

gao — haut
gaotaa — altitude, hauteur

karim — bon (qui a un bon cœur)
karimtaa — bonté

donishil — généreux
donishiltaa — générosité

dushman — ennemi
dushmantaa — hostilité, animosité

   Le suffixe -(i)taa diffère de -nesa en ce que les substantifs formés avec lui ont une plus large signification: non seulement celle de la qualité mais également celle d'un phénomène particulier lié à cette qualité:

reale — réel
realenesa — réalité (la qualité d'être réel)
realitaa — réalité (aussi le monde réel)

gao — haut
gaonesa — hauteur (la qualité d'être haut)
gaotaa — hauteur, taille

vere — véritable, vrai
verenesa — véridicité
veritaa — vérité

Me bu kredi in realenesa de kwo he eventi. — Je ne crois pas dans la réalité de ce qui c'est passé.
Kwo es munda? Es realitaa dai-ney a nu via sensa. — Qu’est ce que le monde? C’est la réalité donnée à nous par les sensations.

   A l’aide du suffixe -nesa on dérive aussi des verbes les substantifs qui signifient l'état résultant de l'action:

adapti — adapter
adaptinesa — accomodation (la qualité d'être adapté)

koni — connaître
koninesa — connaissance (la qualité d'avoir connu)

godi — convenir, être bon à, pouvoir servir
godinesa — aptitude

   Un cas spécial.

Pour les adjectifs dépassant 2 syllabes qui se terminent en -ente ou -ante, les substantifs abstraits se terminent en -ensia ou -ansia :

presente — présent
presensia — présence

abundante — abondant
abundansia — abondance

Autres suffixes

Le suffixe -YUAN signifie "employé, fonctionnaire, travailleur, membre d'une organisation":

kafeeyuan — serveur de café (cafétéria)
partiayuan — membre du parti
polisyuan — policier
shopyuan — boutiquier
koalisionyuan — membre de la coalition

Le suffixe -NIK indique un trait caractéristique d'une personne. (En dérivation, la voyelle finale éventuelle du mot peut être supprimée.)

draki — se battre, se bagarrer
draknik — bagarreur

fobi — avoir peur
fobnik — un peureux

shwo — parler
shwonik — bavard

nove — nouveau
novnik — novice

fishi — pêcher
fishnik — pêcheur, qui aime pêcher

gina — femme
ginnik — coureur de jupes

sportnik — sportif (qui aime le sport)

pyani — s'adonner à la boisson
pyannik — buveur, ivrogne

safari — voyager
safarnik — personne qui aime voyager

Le suffixe -INKA indique une petite partie de quelque chose:

ramla — sable
ramlinka — grain de sable

snega — neige
sneginka — cristal de neige

pluva — pluie
pluvinka — goutte de pluie

herba — herbe
herbinka — brin d'herbe

har — cheveux
harinka — cheveu, poil

pan — pain
paninka — miette de pain

Le suffixe -MENGA indique une multitude, un amas d’objets uniformes:

moskamenga — essaim de mouches
jenmenga — foule

Le suffixe -TOT (de tota — une totalité) signifie un entier, un système:

antra — un intestin, boyau
antratot — l’intestin entier

Mots composés avec jen, man, gina

auslanda — pays étranger
auslandajen — un étranger / une étrangère
auslandagina — une étrangère
auslandaman — un étranger

samtaimjen — le contemporain (masculin ou féminin)
samtaimgina — la contemporaine
samtaimman — le contemporain

jadu — sorcellerie
jadujen — sorcier / sorcière
jadugina — sorcière
jaduman — sorcier

lao — old
laojen — un vieil homme / une vieille femme
laogina — une vieille femme
laoman — un vieil homme

Noms des pays, peuples et langues

Les noms des pays, villes, villages, commencent par une lettre majuscule, et essayent d’être aussi proches que possible de la forme locale officielle.

Espania — Espagne
Jungwo — Chine
Portugal — Portugal
Rusia — Russie
Nipon — Japon
Doichland — Allemagne
Frans — France
Ingland — Angleterre

Moskva — Moscou
Landan — Londres
Roma — Rome

Les pays qui ont deux langues officielles, peuvent aussi conserver un nom alternatif, précisément si ces noms ne sont pas similaires:

Suomi / Finland — Finlande
Bharat / India — Inde

Mais:

Belgie — Belgique (basé sur le néerlandais, le nom du pays est phonétiquement similaire aussi dans les deux autres langues officielles: l'allemand et le français).

Les noms composés sont traduits en Lidepla:

Unisi-ney Statas de Amerika (USA) — Etats-Unis d’Amérique.

Un mot composé du nom du pays avec "jen" (personne) indique un habitant / sujet du pays (écrit avec un trait d'union):

Suomi-jen — un habitant de la Finlande
Rusia-jen — un habitant de la Russie
Jungwo-jen — un habitant de la Chine
USA-jen — un habitant des Etats-Unis d’Amérique

Ces mots composés ne doivent pas être confondus avec les appellations pour les ethnies (ex.: un finnois).

Pour l’ethnie et la langue correspondante, il y a un mot particulier. Phonétiquement il est proche de la façon dont les gens se réfèrent à eux-mêmes. Il joue un rôle de substantif aussi bien que d'adjectif. "Jen" and "lingwa" peut être employé pour la précision. Exemples:

franse — français; Français; la langue française

Me es franse (jen). — Je suis un Français.
Me shwo (pa) franse (lingwa). — Je parle français.
franse fabula — un conte de fées français

inglish — anglais; Anglais; la langue anglaise

Me bu es inglish. — Je ne suis pas un Anglais.
Me bu shwo inglish. — Je ne parle pas l’anglais.
inglish literatura — la littérature anglaise

doiche — allemand; Allemand; la langue allemande

doiche exaktitaa — la ponctualité allemande

amerikan — américain (exprimant la culture et les valeurs nationales des Etats-Unis); Américain

fama-ney amerikan poeta — célèbre poète américain
Lu es amerikan, lu shwo inglish. — Il est un Américain, il parle l’anglais.

espaniol — espagnol; Espagnol; la langue espagnole

portuges — portugais; Portugais; la langue portugaise

Me shwo espaniol, yoshi me samaji portuges. — Je parle l’espagnole, je comprends également le portugais.

han — chinois (d'ethnie Han); Chinois (Han); la langue chinoise

Lu es han (jen), lu shwo han (lingwa). — Il est un Chinois, il parle le chinois.
Me es Jungwo-jen, bat me bu es han (jen). — J’habite en Chine mais je ne suis pas Han.

hindi — indien (ethnique); Indien (ethnique); hindi

suomen — finnois; Finnois; la langue finnoise

ruski — russe (ethnique, pas "de la Russie"); Russe (ethnique, pas "citoyen russe"); la langue russe

ukrainska — ukrainien; Ukrainien; la langue ukrainienne

Ela es ukrainska jen, ela shwo ukrainska. — Elle une ukrainienne, elle parle l’ukrainien .
ukrainska-ruski lexikon — dictionnaire ukrainien-russe

nihon — japonais; Japonais; la langue japonaise

romale — tzigane; Tzigane; la langue tzigane

jamile romale gana — une belle chanson tzigane

Un conseil sur la façon de prononcer les noms propres:

Si un nom propre se termine par plusieurs consonnes et produit une combinaison de consonnes difficile à prononcer avec le mot suivant, il est recommandé d'insérer un son neutre (qui cependant n'est pas écrit).

Par exemple, il est recommandé de prononcer

Frans-jen

comme s’il était écrit

Fransa-jen.

Adjectifs

La forme des adjectifs

La majorité des adjectifs se terminent par -e:

forte — fort
basike — basique
gamande — hautain
intele — intelligent
glube — profond

ou bien sont dérivés des substantifs par un modificateur -ney:

sekret — un secret
sekret-ney — confidentiel, secret

abyas — habitude
abyas-ney — habituel

interes — intérêt
interes-ney — intéressant

De plus, il y a des adjectifs qui se terminent par -an:

blan — blanc
gran — grand
suan — aigre

quelques uns se terminent par -ao (d'origine chinoise):

hao — bon, bien
gao — haut, hautement
syao — petit
lao — vieux

quelques uns se terminent par -im (d'origine arabe):

muhim — important
karim — bon (qui a un bon cœur)
rahim — miséricordieux, charitable

Aussi quelques suffixes des adjectifs (-ful, -lik, -shil, -val) se terminent-ils par une consonne:

joisaful — joyeux
ginalik — féminin, propre à la femme
gunshil — laborieux
laudival — louable, méritoire

Quelques adjectifs se terminent par -u ou -y:

blu — bleu
kway — rapide / rapidement.

Substantifs et adjectifs

On peut qualifier un objet en plaçant un nom avant un autre nom:

lingwa kanunes — des lois linguistiques
akwa sportas — sports d’eau
westa feng — vent occidental

La particule -ney transforme les noms en adjectifs:

Sey feng es westa-ney. — Ce vent est occidental.

Les autres moyens pour qualifier un objet sont:

1) utiliser la préposition "de":

kanunes de lingwa — des lois de langue

2) utiliser la préposition "do" qui introduit une caractéristique spécifique ou un objet qui peut être décrit en plusieurs mots:

gela do grin okos — une petite fille aux yeux verts
okula do surya — lunettes de soleil
jen do lignagamba — un homme avec une jambe en bois
Es kosa do ridi. — C’est une affaire ridicule.

Les suffixes des adjectifs

Les suffixes -ALE et -ARE ont une signification générale. Ils sont importés en LdP ensemble avec des mots européens communs (principalement abstraits) et ne sont pas productifs. Ces mots sont très rares parmi les mots les plus fréquents; on peut seulement mentionner les mots suivants:

kordia — cœur
kordiale — cordial

sentra — centre
sentrale — central

Le suffixe -IKE (non accentué) forme des adjectifs à partir d’un substantif dont ils transmettent la signification:

osean — océan
oseanike — océanique
sistema — système
sistemike — concernant le système, systémique
fanata — fanatique (s)
fanatike — fanatique (a)
harmonia — harmonie
harmonike — harmonieux
historia — histoire
historike — historique

Utilisées avec des substantifs qui se terminent par -a ou -ia, ces terminaisons sont supprimées. Pour les substantifs qui se terminent par -ika, la terminaison devient -ike:

publika — publike (le public — public)
gramatika — gramatike (grammaire — grammatical)

Le suffixe-particule KE forme des adjectifs à partir de verbes ou de groupes de mots contenant des verbes. Avec des verbes polysyllabiques en -i, les traits d'union ne sont pas employés:

kompari — comparer
komparike — concernant comparation, comparatif

vidi — voir
vidike — concernant la vision, visuel

audi — entendre
audike — concernant l'audition, auditif

shwo — parler
shwo-ke — de la parole, oral

festi — fêter
festike — festif

gusti — avoir goût
gustike — gustatif

helpi — aider
helpike — auxiliaire

mucho-safari-ke gunsa — un travail comportant beaucoup de voyages
mucho-shwo-ke bashan — un discours diffus
sempre-snegi-ke meteo — un temps de chute de neige perpétuelle
shao-pluvi-ke klima — un climat de peu de pluie

hao-audi-ke musika — une musique qui est bonne à entendre, une bonne musique
hao-chi-ke fan — un aliment qui est bon à manger
hao-yusi-ke sikin — un couteau maniable
hao-lekti-ke kitaba — un livre qui est facile ou intéressant à lire

Le suffixe -TIVE signifie "faisant ou capable de faire". On l’ajoute à un verbe, puis -titive=>-tive, -sitive=>-sive:

puni — punir
punitive — punitif

nutri — nourir
nutritive — nutritif

akti — agir
aktive — actif

konvinsi — convaincre
konvinsive — convaincant

sugesti — suggérer
sugestive — suggestif

atrakti — attirer
atraktive — attrayant

exklusi — exclure
exklusive — exclusif

explosi — exploser
explosive — explosif

Le suffixe -LIK signifie "propre à, similaire par aspect ou caractère":

matalik — maternel
amigalik — amical
manlik — mâle, vaillant
ginalik — féminin, propre à la femme
domlik — "comme chez soi", confortable
suryalik — similaire au soleil

Le suffixe -FUL signifie "qui possede (surtout en grande quantité), plein de":

joisaful — joyeux, plein de joie
jivaful — animé, vif, plein de vie
lumaful — lumineux
misteriaful — mystérieux
danjaful — (très) dangereux

Le suffixe -BILE correspond à '-able, -ible':

samaji — samajibile compréhensible
vidi — vidibile visible
audi — audibile audible
persepti — perseptibile perceptible
chi — chibile comestible

Le suffixe -ISH signifie "dans une certaine mesure, plus ou moins, modérément". En utilisant ce suffixe, le -e final des adjectifs et le -a final des substantifs est supprimé; -ney => -nish:

blan — blanc
blanish — blanchâtre

interes-ney — intéressant
interes-nish — plus ou moins intéressant

hao — bon
haoish — passable

muhim — important
muhimish — d’une importance modérée

lenge — froid
lengish — frais (ex.: lengish meteo — temps frais)

gorba — bosse
gorbish — plus ou moins bossu
Remarque: "gorba-nish" (de "gorba-ney") est aussi possible, il a la même signification que "gorbish".

Le suffixe -SHIL signifie "tendant, enclin à, qui aime, qui a un penchant à":

gun — travailler
gunshil — laborieux

kusi — mordre
kusishil — qui mord (ex.: kusishil doga — chien méchant)

fobi — avoir peur
fobishil — peureux, craintif

iri — être en colère, se fâcher
irishil — coléreux

shwo — parler
shwoshil — loquace

Le suffixe -VAL signifie "méritant, digne de, qui vaut la peine":

admirival — admirable (digne d’être admiré)
Sey filma es goval. — Ce film vaut la peine d’être vu.
Sey geim es pleival. — Ce jeu vaut la peine.

fidi — avoir confiance
Ela es fidival. — Elle est digne de confiance.

Substantivisation des adjectifs et des participes

   La particule lo attribue à l’adjectif la signification "ce qui est, les choses qui sont":

lo hao — le bon, c’est qui est bon
lo buhao — le mauvais
lo resta-ney — le reste
lo vidi-ney — le vu, ce qui est vu
lo vendi-ney — le vendu, ce qui est vendu
lo sekwi-she — ce qui suit, la chose suivante
lo shwo-ney — ce qui est dit
Lo tal bu mus repeti. — Une telle chose ne doit pas se répéter.

Cette particule n’est pas utilisée s’il y a un autre qualifieur:

olo uuparen-shwo-ney — tout ce qui est dit ci-dessus
olo jamile — tout ce qui est beau, toutes les choses belles

   Si l'adjectif se termine par -e, le changement de cette terminaison en -a produit un nom avec la signification "quelque chose ou quelqu'un caractérisé par cette qualité":

yunge — jeune
yunga — un ou une jeune (yungo un jeune, yungina une jeune)

saje — sage
saja — un sage

jamile — beau ou belle
jamila — un bel homme ou une belle femme (jamilo un bel homme, jamilina une belle femme)

garibe — étranger
gariba — un étranger

konstante — constant
konstanta — une constante

absolute — absolu
absoluta — l'absolu

likwe — liquide
likwa — un liquide

mide — moyen
mida — milieu

niche — inférieur, bas
nicha — partie inférieure, bas, cul, dessous

Cette transformation ne peut être appliquée aux contractions des mots avec -ney (voir "Les contractions des mots avec -ney, -nem, -shem").

   L’utilisation du pronom wan ("individu, un, quelqu’un") produit un effet similaire:

adulte — adulte
adulte wan — un adulte / une adulte

Kapti-ney wan bu shwo-te nixa. — La personne attrapée n’a rien dit.

   Les adjectifs avec une terminaison plurielle, sont considérés comme des substantifs:

Flori ba, yunges! — Florissez, jeunes gens!

Koys go-te a desna, otres a lefta. — Quelques-uns sont partis vers la droite et les autres vers la gauche.

Om morta-neys gai shwo sol hao. — Ne dites que du bien des morts.

   La particule "la", au pluriel "las" (écrits avec un trait d’union), placée après un adjectif ou un participe peut être utilisée comme un substantivisateur ou une parole substitutive, pour éviter la répétition du substantif déjà utilisé:

Hir ye kelke rosa, ob yu preferi blan-las o hwan-las? — Hwan-las.
Ici il y a quelques roses, préfèrez-vous les blanches ou les jaunes? — Les jaunes.

Walaa dwa kitaba. Sey-la es hao e toy-la es buhao. — Voici deux livres. Celui-ci est bon. Celui-là est mauvais.

Place de l’adjectif dans une phrase

Généralement l’adjectif se place avant le substantif. Cependant, pour mettre en relief ou pour une connotation poétique, il peut être placé après le nom. On peut dire "Elle a de grands yeux bleus" comme

"Ela hev gran blu okos" ou

"Ela hev okos gran blu" ou

"Ela hev gran okos blu".

Verbes dérivés des adjectifs

Le préfixe mah- et le suffixe -isi expriment "faire, rendre, transformer en":

garme — chaud
mah-garme, garmisi — rendre chaud, chauffer
lenge — froid
mah-lenge, lengisi — rendre froid, refroidir

Le préfixe fa- et le suffixe -ifi expriment "devenir, se faire":

garme — chaud
fa-garme, garmifi — devenir chaud, se chauffer
lenge — froid
fa-lenge, lengifi — devenir froid, se refroidir

Le suffixe -fai forme des verbes avec signification "être tel ou agir caractéristiquement":

hwan — jaune
hwanfai — être jaune, paraître jaune

podle — bas, vil, lâche
podlefai — se conduire lâchement, faire des bassesses

dule — tendre
dulefai — faire des tendresses

Pa sey dey, snega tro blanfai, es pyu hao tu ski kun okula do surya. — Dans cette journnée, la neige est trop blanche, c’est mieux de skier avec des lunettes de soleil.

   Il est acceptable de dériver des verbes des adjectifs par le suffixe -i, aux conditions que:

1) la signification du verbe soit claire du contexte;

2) on ne devrait pas dériver des substantifs en -a de tels verbes. Ces verbes peuvent être transitifs aussi bien qu'intransitifs. Exemples:

topale — boiteux
lu topali — il boite
topaling — claudication

garme — chaud
lu garmi akwa — il chauffe de l’eau
akwa zai garmi — l’eau se chauffe
garming — chauffage, réchauffement

tayar — prêt, préparé, apprêté
Ela tayari sabahfan. — Elle prépare le déjeuner.
Fan zai tayari. — La nourriture se prépare.
tayaring — préparation

En cas d’ambigüité on utilise -isi, -ifi ou -fai.

Adverbes

   Les adverbes de manière sont formés à partir des adjectifs en remplaçant -e par -em:

klare clair — klarem clairement
glube profond — glubem profondément

Si l'adjectif se termine par une consonne, on ajoute -em:

santush satisfait, content — santushem avec satisfaction
latif aimable, affable, gentil — latifem aimablement, gentiment

Dans les autres cas l’adverbe a la même forme que l’adjectif:

hao — bon; bien
kway — rapide; rapidement

   Des adverbes peuvent être dérivés de substantifs et verbes à l'aide de -nem (de -ney) et -shem (de -she):

amiga — ami
amiga-ney — d'ami, amical
amiga-nem — amicalement, en ami

rega — roi / reine
rega-ney — de roi, de reine, royal
rega-nem — royalement

ofensi — offenser
ofensi-ney — offensé
ofensi-nem — de manière offensée
ofensi-she — offensant
ofensi-shem — de manière offensante

respekti — respecter, estimer
respekti-she — respectueux
respekti-shem — avec respect, respectueusement

grumbli — gronder, ronchonner
grumbli-she — grondant
grumbli-shem — en grondant

ahfi — cacher
ahfi-shem — en secret, en cachette

   Les adverbes non-dérivés peuvent se terminer par n’importe quelle lettre:

poy — après, plus tard, puis
wek — au loin
for — plus loin

   Voici quelques adverbes et prépositions spatials et temporels:

avan — en avant (vers où?)
avanen — devant, devançant, à la tête de (à quel endroit?)
aus — de, dehors (vers où?)
ausen — au dehors de, à l'extérieur (à quel endroit?)
bak — en arrière
baken — derrière, par derrière
in — en, dans
inu — dans, dedans (vers où?)
inen — à l'intérieur, en dedans (à quel endroit?)
a flanka — de côté (vers où?)
flanken — à côté (de) (à quel endroit?)
a lefta — à gauche, vers la gauche (vers où?)
leften — à gauche (de) (à quel endroit?)
a desna — à droite, vers la droite
desnen — à droite (de), du côté droit
nich — vers le bas, en bas, vers dessous
nichen — en dessous, en bas, au bas de
uupar — en haut, vers dessus, vers le haut
uuparen — en haut (à quel endroit?)
miden — au milieu (de)
afte — après
aften — dans la suite, plus tard, conséquemment
bifoo — avant
bifooen — auparavant, autrefois

Les adverbes exprimant une position se terminent en –en (inaccentué) tandis que les autres utilisent des terminaisons diverses.

   Quelques adverbes sont des mots combinés:

kadalok — partout
enitaim — n’importe quand
koygrad — dans une certaine mesure

   La préposition pa (de signification large) est une préposition adverbiale:

pa fortuna — heureusement
pa aksham — (dans) le soir
pa un-ney kansa — à la première vue
shwo pa LdP — parler (en) LdP

Comparaison

   Le comparatif des adverbes et des adjectifs est formé à l'aide des mots 'pyu' plus ('... kem' ... que) et 'meno' moins ('... kem' ... que); pour le superlatif l'on utilise les mots 'zuy' le plus et 'minim' le moins.

hao — bon, bien
pyu hao — plus bon, meilleur, mieux
zuy hao — le plus bon, le meilleur, le mieux
meno hao — mois bon, pire, pis
minim hao — le moins bon, le pire, le pis

bade — mauvais
pyu bade — plus mauvais, pire
zuy bade — le pire
meno bade — mois mauvais
minim bade — le moins mauvais

Sey kamisa es pyu hao kem toy-la. — Cette chemise est meilleure que celle-là.

Ela es meno atenta-ney kem lu. — Elle est moins attentive que lui.

Es zuy muhim kwesta. — C’est la question la plus importante.

To es minim muhim. — Cela est le moins important.

Pyu hao tardem kem neva. — Mieux vaut tard que jamais.

Lu hev zuy shao mani. — Il a le moins d'argent.

Lo zuy hao es tu returni a dom. — Le mieux est de retourner à la maison.

   Le comparatif d’égalité:

sam...kom — aussi...que:

Lu es sam riche kom ela. — Il est aussi riche qu’elle.

Se es sam muhim kom to. — Ceci est aussi important que cela.

   Pyu, meno, zuy et minim sont aussi des adverbes indépendants:

Me pri se pyu. — J'aime ça plus.
Me pri se meno. — J'aime ça moins.
Me pri se zuy. — J'aime ça le plus.
Me pri se minim. — J'aime ça le moins.

   Les adverbes "mucho" beaucoup et "shao" peu, en plus de formes comparatives régulières (pyu mucho, meno mucho, zuy mucho, minim mucho; pyu shao, zuy shao), ont aussi des formes courtes pyu, meno, maiste, minim:

Lu hev pyu. — Il a plus.
Lu hev meno. — Il a moins.
Lu hev minim. — Il a le moins. (=Lu hev zuy shao.)
Lu hev maiste. — Il a le plus. (=Lu hev zuy mucho.)

"Maiste" est également un adjectif signifiant le plus grand, la plupart de:

in maiste kasu — dans la plupart des cas
maiste jen — la plupart des gens
maiste parta — la plus grande part
maiste taim — la plupart du temps

   Les expressions comme "au plus vite", "le plus vite possible" sont exprimées par 'tanto... kom posible', 'zuy ... posible':

Lai tanto kway kom posible. (Lai zuy kway posible.) — Venez le plus tôt possible.

Shumi zuy shao posible. — Faites le moins de bruit possible.

Safara mus bi zuy lente posible. — Le voyage doit être le plus lent possible.

   Les expressions "plus..., plus", "moins..., moins" — "kem pyu... tem pyu...", "kem meno... tem meno...":

Kem pyu lao, tem pyu stupide. — Le plus vieux, le plus idiot.

Kem meno mani, tem meno problema. — Moins d'argent, moins de problèmes.

Le mot tem peut être utilisé aussi hors de la construction "kem...tem":

tem pyu hao — tant mieux

Es tem pyu ajibe ke... — C'est d'autant plus bizarre que...

Nombres

Les nombres cardinaux

nol — 0
un — 1
dwa — 2
tri — 3
char — 4
pet — 5
sit — 6
sem — 7
ot — 8
nin — 9
shi — 10

(les nombres de 11 à 19 sont écrits avec un trait d'union; l'accent est sur la deuxième syllabe)
shi-un — 11
shi-dwa — 12
shi-tri — 13
shi-char — 14
shi-pet — 15
shi-sit — 16
shi-sem — 17
shi-ot — 18
shi-nin — 19

(20, 30...90 sont écrits ensemble, l'accent est sur la première syllabe)
dwashi — 20
dwashi-un — 21
dwashi-dwa — 22...
trishi — 30
charshi — 40
petshi — 50
sitshi — 60
semshi — 70
otshi — 80
ninshi — 90
sto — 100
sto-un — 101
sto-dwa — 102 ...
dwasto — 200
tristo — 300
charsto — 400
petsto — 500
sitsto — 600
semsto — 700
otsto — 800
ninsto — 900
mil — 1000
milion — million

25473 — dwashi-pet mil charsto-semshi-tri (mil, milion sont écrits séparément, les autres avec un trait d'union)

Les nombres ordinaux

Ceux-ci sont formés avec l’aide de la particule -ney:

un-ney — premier
dwa-ney — deuxième, second
tri-ney — troisième
char-ney — quatrième...
shi-ney — dixième
shi-un-ney — onzième...
sto-ney — centième...
sto-petshi-char-ney — cent cinquante quatrième
charsto-petshi-un-ney — quatre cent cinquante et unième

En remplaçant -ney par -nem l'on dérive la forme adverbiale:

un-nem — premièrement, en premier lieu; d'abord
dwa-nem — deuxièmement, en second lieu
tri-nem — troisièmement, en troisième lieu
char-nem — quatrièmement...
shi-nem — dixièmement
shi-un-nem — onzièmement...
sto-petshi-char-nem — en cent cinquate-quatrième lieu

Suffixes numéraux

   Par le suffixe -ka se forme un substantif en rapport avec le nombre correspondant. Par exemple, "petka" peut désigner le bus n°5 ou un billet de 5 euros, etc.

unka — l'un
dwaka — le deux
trika — le trois
charka — le quatre
petka — le cinq...
shika — le dix, dizaine
shi-dwaka — douzaine
dwashika — le vingt
trishika — le trente
stoka — le cent, centaine

   Par le suffixe -fen se dérivent les formes fractionnelles:

un (de) dwafen — la moitié
un (de) trifen — le tiers
sem (de) shifen — sept dixièmes
tri (de) stofen — trois centièmes
pet (de) otfen — cinq huitièmes

Les nombres decimaux se prononcent à l’aide du mot koma (virgule):

tri koma pet — 3,5
dwa koma semshi pet — 2,75

On peut dire aussi "dwa koma semshi pet de stofen".

La substantivisation des nombres fractionnels:

trifenka — un tiers
charfenka — un quart
shifenka — une dixième partie
stofenka — une centième partie
milfenka — un millième

Il y a aussi un mot spécial pour "demi":

haf — demi, moitié
un-e-haf — un et demi
dwa-e-haf — deux et demi

   Le suffixe -ple pour les formes multiplicatives:

unple — simple
dwaple — double
triple — triple
charple — quadruple, etc.

En forme adverbiale -plem:

dwaplem — doublement
triplem — triplement

   Le substantif après un nombre ne se pluralise pas:

pet jen — cinq personnes
tristo dolar — trois cents dollars
sem pes sukra — sept pièces de sucre

   Les mesures s’expriment avant l’adjectif correspondant:

tri metra glube riva — un fleuve profond de trois mètres

Sey mur es dwa metra gao. — Ce mur fait 2 mètres de haut.

Govo, pagi-ney shi yar bak! — Trupa grauli. — Nu bu fai dela om osta kel es shi yar lao! — "Un taureau payé il y a dix ans!" la meute a grondé. "Pourquoi se soucier d’os de dix ans d’âge?"

Dao fon Milano til Venezia es dwasto-semshi kilometra longe. — Le chemin de Milan à Venise est long de deux cent septante/soixante-dix kilomètres.

Les jours de la semaine, les mois

Les noms des jours de la semaine sont des composés d'un nombre et de la particule "di", lundi est compté comme le premier jour:

undi — lundi
dwadi — mardi
tridi — mercredi
chardi — jeudi
petdi — vendredi
sitdi — samedi
semdi — dimanche

Pour les mois, on peut utiliser une forme composée ou bien la forme issue du Latin:

Janvier — januar (mes-un)
Fevrier — februar (mes-dwa)
Mars — marto (mes-tri)
Avril — april (mes-char)
Mai — mey (mes-pet)
Juin — yuni (mes-sit)
Juillet — yuli (mes-sem)
Août — augusto (mes-ot)
Septembre — septemba (mes-nin)
Octobre — oktoba (mes-shi)
Novembre — novemba (mes-shi-un)
Decembre — desemba (mes-shi-dwa)

Les manières possibles pour exprimer la date:

Dey dwashi-un de mes-nin. — Le vingt-et-unième jour du mois de septembre.
Dey 21 mes 9 yar 1945. — Le 21 septembre 1945.

Formation des mots

La LdP tend à laisser les mots inaltérés, c’est pourquoi elle préfère utiliser des affixes avec un trait d’union ou des suffixes commençant par une consonne. Ce système permet de laisser la racine identifiable.

Diminutifs et augmentatifs

Il y a une particule augmentative gro-, une particule diminutive -ki (on écrit ces particules avec un trait d'union), de plus il y a un suffixe augmentatif "gron" et un suffixe diminutif "kin".

Les suffixes sont utilisés pour produire des notions qui diffèrent qualitativement du substantif de base:

dom — maison
domkin — chaumière, cabane
domgron — palais

denta — dent
dentagron — défense (d'éléphant)

barela — tonneau
barelakin — tonnelet

dao — voie
daokin — piste, sentier

kanal — canal
kanalkin — chéneau

kula — balle (d'arme à feu)
kulagron — boulet, obus

Quant aux particules, elles modifient la signification dans les limites d'une qualité donnée; l'on utilise gro- avant le mot modifié, -ki après lui:

dom-ki — une petite maison
gro-dom — une grande maison.

Les suffixes sont utilisés pour dériver seulement à partir de substantifs, tandis que les particules peuvent être appliquées aussi aux autres parties du discours:

gro-danke — merci beaucoup
gro-gran — énorme
gro-gao — très haut
gro-pri — apprécier beaucoup, aimer beaucoup
gro-chifan — manger beaucoup, se bourrer
gro-pluvi — il verse, il pleut en abondance
pluvi-ki — il bruine
treba chifan-ki — il faut manger un peu
somni-ki — faire un petit somme
boy-ki — un petit garçon

Il faut noter qu'il y a aussi un adverbe amplificateur "gro", donc on peut dire aussi: pri gro, chifan gro, pluvi gro.

"Gro" exprime une plus grande ampleur d'augmentation/intensification que "muy" (très):

Muy hao! — Très bien!
Gro-hao! — Parfait! Excellent!

Les particules peuvent aussi être appliquées aux noms propres, -ki peut exprimer amitié:

Jan — Jean
Jan-ki — Jeannot, Petit Jean

Les particles NEY, SHE et leur dérivatifs

ney — la particule de génitif qui permet aussi de former des adjectifs; avec verbes désigne le participe passif; forme les nombres ordinaux. Ex.:

mata — mère
mata-ney klaida — vêtements de la mère

jen — homme / femme
jen-ney — humain

rude-fas-ney jen — une personne au visage rouge

gran-oko-ney gela — une fille aux grands yeux

yu-oli-ney idea — des idées de vous tous

vidi — voir
vidi-ney — (qui est) vu

tri — trois
tri-ney — troisième

nem — la forme adverbiale de -ney:

parta-ney — partiel
parta-nem — partiellement

un-ney — premier
un-nem — premièrement

ofensi-ney — offensé
ofensi-nem — de manière offensée

she — marque le participe actif:

ahfi — cacher
ahfi-she — cachant

ofensi — offenser
ofensi-she — offensant

shem — la forme adverbial de -she:

ofensi-she — offensant
ofensi-shem — de manière offensante

ahfi-she — cachant
ahfi-shem — en secret, en cachette

dumi-she — pensant
dumi-shem — pensivement, avec réflexion

sha — suffixe d’acteur:

milki — traire
milki-sha — trayeur / trayeuse

kapti — attraper
kapti-sha — (at)trappeur

kan — regarder
kan-sha — spectateur.

Mots composés

Dans les mots composés, le mot principal se place à la fin, après un mot qualificatif ou modificatif:

guntaim — temps actif (temps de travail)
flaifish — poisson volant
suryaflor — tournesol
akwagarmiser — chauffe-eau
mauskapter — souricière
lernikitaba — manuel (un livre d’apprentissage)
sendijen — envoyé
saltikorda — saute-corde

Le -e final d'adjectif peut être supprimé:

garibjen — l'étranger (garibe jen)
platbota — barque à fond plat (plate bota)

Les contractions de mots avec -ney, -nem, -shem

Pour les substantifs qui se terminent par Ca (où C est une consonne) l'on peut contracter Ca-ney => Ce et Ca-nem => Cem, par exemple:

farka-ney => farke
farka-nem => farkem

Cependant, si "ney" exprime le génitif, la contraction n'est pas possible: mata-ney kitaba (pas "mate kitaba").

Pour les verbes polysyllabiques en -i l'on peut contracter Ci-ney => Cen et Ci-nem => Cem, par exemple:

ofensi-ney => ofensen
ofensi-nem => ofensem

S'il n'y a pas d'ambigüité, l'on peut aussi contracter Ci-shem => Cem:

ahfi-shem => ahfem

Les formes courtes sont données dans le dictionnaire entre parenthèses après les formes pleines.

Noms d'amitié

Des noms d'amitié peuvent être construits en raccourcissant et en ajoutant -i:

Robert => Robi
Dimitri => Dimi
Attilio => Ati
Oxana => Oxi
Natalia => Nati
Vladimir => Vladi
Erik => Eri

mama => mami — petite maman
papa => papi — petit papa
doga => dogi — toutou
yunkota => yunkoti — minet

Ces formes d'amitié diffèrent des formes avec le particule -ki, puisque ces derniers peuvent exprimer non seulement l'amitié mais aussi la "diminution" simple:

doga-ki peut signifier n'importe quel petit chien, tandis que dogi signifie le chien préféré.

Liste des affixes productifs

Préfixes avec trait d'union

ek- — indique que quelque chose a été fait seulement une fois ou subitement:

tuki — frapper; toquer
ek-tuki — frapper (toquer) une fois, donner un coup

krai — crier
ek-krai — pousser un cri

en- — indique le commencement d’une action:

en-somni — s’endormir
en-lubi — tomber amoureux
en-krai — se mettre à crier

fa- — signifie "se faire, devenir":

gran — grand
fa-gran — s'agrandir

syao — petit
fa-syao — devenir petit, diminuer

fuy- — préfixe péjoratif, exprimant le dégoût:

fuy-jen — une personne répugnante
fuy-gunsa — travail dégoutant

gin- — préfixe féminin:

gin-yan — brebis
gin-leker — femme médecin
gin-doga — chienne

Synonyme du suffixe -ina.

gro- — augmentatif:

kitaba — un livre
gro-kitaba — un grand livre

hao — bon
gro-hao — excellent

haf- — demi, la moitié de:

haf-dey — la moitié de la journée
haf-ora — demie-heure

mah- — signifie "faire, rendre, transformer":

jal — brûler, être en flammes
mah-jal — brûler, incendier quelque chose

hao — bon
mah-hao — améliorer

man- — préfixe masculin:

man-yan — bélier
man-leker — homme médecin
man-gova — bœuf

Synonyme du suffixe -o.

pro- — pour, en faveur de:

pro-guverna-ney sirkula — un cercle pro-gouvernemental
pro-westa-ney — pro-occidental

swa- — auto-, de soi:

swa-luba — amour-propre
swa-kontrola — maîtrise de soi

shma- — préfixe péjoratif, dépréciatif:

shma-kaval — rosse, haridelle
shma-dom — masure, bicoque
shma-skribi — écrire comme un chat

stif- — "-âtre" dans noms de parenté:

stif-mata — marâtre
stif-patra — parâtre

Préfixes sans trait d'union

bu — négation:

gran — grand
bugran — pas grand

chauka-ney (chauke) — prudent
buchauka-ney (buchauke) — imprudent

de(s) — action contraire ("des" avant une voyelle):

sharji — charger (un arme, un accumulateur)
desharji — décharger

organisi — organiser
desorganisi — désorganiser

dus — "mauvais, méchant, mal, vilain, laid":

fauha — odeur
dusfauha — puanteur

trati — traiter
dustrati — maltraiter

fama-ney — célèbre, renommé
dusfama-ney — de réputation mauvaise, tristement célèbre

meteo — temps atmosphérique
dusmeteo — un mauvais temps

taim — temps (période)
dustaim — mauvais jours; période de marasme

herba — herbe
dus-herba — mauvaise herbe
(avec un trait ici pour séparer "s" et "h")

ko — action ou état commun:

koexista — coexistence
kosenti — compâtir, partager des sentiments de quelqu’un
kojen — compagnon, complice

Si le mot commence par "o", on ajoute un trait d'union:

ko-operati — coopérer

kontra — contre-:

kontratoxin — contrepoison, antidote
kontrarevolusion — contre-révolution

mis — exprime une erreur:

misyusi — mal utiliser, abuser
miskalkuli — calculer faussement
missamaji — mécomprendre

no — antonyme:

juste — juste, équitable
nojuste — injuste

pinchan — ordinaire
nopinchan — extraordinaire

pra — signifie:

1) parenté lointaine:
praopa — arrière-grand-père
prajanmer — arrière-parents

2) primevalité, antiquité:
pralingwa — langue originalle
prajen — ancêtre

pre — pré-:

previdi — prévoir
pre-existi — préexister
prenam — prénom
preyeri — avant-hier
pregoer — prédécesseur
prejuda — préjugé

ras — séparation, division en plusieurs parties, dispersion:

muvi — mouvoir
rasmuvi — écarter

dai — donner
rasdai — distribuer

sendi — envoyer
rassendi — envoyer à la ronde; disséminer

lwo — tomber
raslwo — tomber en morceaux

ri — de nouveau:

riapari — réapparaître
rizwo — refaire

sin — sans:

sinsensu-ney — dénué de sens
sinvalor-ney — sans valeur
sinkolor-ney — sans couleur

tra — à travers (du commencement jusqu’à la fin):

tralekti kitaba — lire tout le livre
tranochi — passer la nuit
trago shulin — traverser la forêt

yun — utilisé avec des noms d'animaux, indique des jeunes animaux correspondants:

doga — chien
yundoga — chiot, jeune chien

kota — chat
yunkota — chaton

Suffixes

bile — exprime la possibilité:

samaji — comprendre
samajibile — compréhensible

vidi — voir
vidibile — visible

chi — manger
chibile — mangeable

dan — indique un conteneur:

chay — thé
chaydan — théière

nayu — beurre
nayudan — pot de beurre

sukra — sucre
sukradan — sucrière

kalam — plume à écrire, crayon
kalamdan — plumier

mani — argent, monnaie
manidan — porte-monnaie, bourse

em — suffixe des adverbes:

klare — clair
klarem — clairement

pinchan — ordinaire
pinchanem — ordinairement

er — indique celui qui fait l’action:

kapti — attraper , capter
kapter — attrapeur, trappeur / capteur

lekti — lire
lekter — lecteur (personne ou dispositif)

fen — forme des fractionnels:

un (de) trifen — le tiers
sem (de) shifen — sept dixièmes

ful — "qui possède (surtout en grande quantité), plein de":

joisaful — joyeux, plein de joie
jivaful — animé, vif, plein de vie
lumaful — lumineux
misteriaful — mystérieux
danjaful — (très) dangereux

guan — "institution, établissement":

fanguan — réfectoire, restaurant, cantine
frisiguan — salon de coiffure
kitabaguan — librairie
printiguan — imprimerie

ifi — "se faire, devenir":

agni — feu
agnifi — s'enflammer

iri — être en colère
irifi — se mettre en colère

klare — clair
klarifi — se clarifier

(i)ka — "objet, chose concrète". Dans les adjectifs qui se terminent par -e et dans les substantifs terminés par -a, cette voyelle finale est remplacée par -ika; dans d’autres cas on ajoute -ka. Dans les verbes monosyllabiques en -i, -ika est ajouté avec un trait d'union:

nove — nouveau
novika — chose nouvelle, nouveauté

ski — skier
ski-ika — quelque chose en rapport avec le ski

plei — jouer
pleika — joujou, jouet

ike — (non accentué) forme des adjectifs à partir d’un substantif dont ils transmettent la signification:

osean — océan
oseanike — océanique

harmonia — harmonie
harmonike — harmonieux

historia — histoire
historike — historique

Utilisées avec des substantifs qui se terminent par -a ou -ia, ces terminaisons sont supprimées. Pour les substantifs qui se terminent par -ika, la terminaison devient -ike:

publika — publike (le public — public)
gramatika — gramatike (grammaire — grammatical)

ina — suffixe féminin:

amiga — ami/amie
amigina — amie

doga — chien/chienne
dogina — chienne

Synonyme du préfixe gin-.

inka — "une petite partie de quelque chose". Utilisé avec des substantifs qui se terminent par -a ou -ia, ces terminaisons sont supprimées:

ramla — sable
ramlinka — grain de sable

snega — neige
sneginka — cristal de neige

pan — pain
paninka — miette de pain

ish — "dans une certaine mesure, plus ou moins, modérément". En utilisant ce suffixe, le -e final des adjectifs et le -a final des substantifs est supprimé; -ney => -nish:

blan — blanc
blanish — blanchâtre

interes-ney — intéressant
interes-nish — plus ou moins intéressant

hao — bon
haoish — passable

isi — "faire, rendre, transformer":

detal — détail
detalisi — détailler

iri — être en colère
irisi — mettre en colère

klare — clair
klarisi — clarifier

Quand le suffixe est utilisé avec des substantifs qui se terminent par "-ia", cette terminaison doit être supprimée:

mifologia — mythologie
mifologisi — rendre mythologique

ista — indique une personne en relation avec la doctrine, la philosophie ou profession:

komunista — communiste
dentista — dentiste
artista — artiste

(i)taa — forme des substantifs abstraits à partir d'adjectifs:

probable — probable
probablitaa — probabilité

lik — "propre à, similaire par aspect ou caractère":

matalik — maternel
amigalik — amical
manlik — mâle, vaillant
ginalik — féminin, propre à la femme
domlik — "comme chez soi", confortable
suryalik — similaire au soleil

lok — "endroit, lieu":

habitilok — habitation
montalok — contrée montagneuse
twolilok — aire (à battre)
ahfilok — cachette
bildilok — chantier
swargalok — paradis
koylok — quelque part
enilok — n’importe où
otrelok — ailleurs
nullok — en aucun lieu (nulle part)
koylok — quelque part

menga — indique une multitude, un amas d’objets uniformes:

moskamenga — essaim de mouches
jenmenga — foule

nesa — forme des substantifs abstraits à partir d'adjectifs:

dule — tendre
dulenesa — tendresse

nik — indique un trait caractéristique d'une personne. (En dérivation, la voyelle finale éventuelle du mot peut être supprimée.)

draknik — bagarreur
fobnik — un peureux
shwonik — bavard
pyannik — buveur, ivrogne
safarnik — personne qui aime voyager

o — suffixe masculin:

doga — chien/chienne
dogo — chien

amiga — ami/amie
amigo — ami

Synonyme du préfixe man-.

ple — forme des multiplicatifs:

dwaple — double
triple — triple

sa — suffixe à signification générale, qui forme une partie des pronoms "koysa" quelque chose, "enisa" n'importe quoi et des substantifs à partir des verbes de type 2:

flai — voler
flaisa — vol

gun — travailler
gunsa — travail

jan — savoir, connaître
jansa — connaissance

shil — "tendant, enclin à, qui aime, qui a un penchant à":

gun — travailler
gunshil — laborieux

shwo — parler
shwoshil — loquace

fobi — avoir peur
fobishil — peureux, craintif

-te (avec un tiret) — indique le temps passé:

ta shwo-te — il dit / il disait

val — "méritant, digne de, qui vaut la peine":

admirival — admirable (digne d’être admiré)
Sey filma es goval. — Ce film vaut la peine d’être vu.
Sey geim es pleival. — Ce jeu vaut la peine.

yuan — "employé, fonctionnaire, travailleur, membre d'une organisation":

kafeeyuan — serveur de café (cafétéria)
partiayuan — membre du parti
polisyuan — policier
shopyuan — boutiquier
busyuan — receveur (en autobus)
trenyuan — chef de wagon
domyuan — habitant d’une maison
farmakyuan — pharmacien
gaskyuan — gazier
kortayuan — courtisan
kraiyuan — crieur public, héraut
laoyuan — doyen d'âge, ancien
masuyuan — boucher
sobreyuan — principal, supérieur, chef
subyuan — subordonné

Les préfixes anti-, arki-, auto-, bi-, ex-, mono-, multi-, poli-, pseudo-, retro- se retrouvent dans le vocabulaire scientifique et technique et gardent leur signification internationale. On les écrit sans trait d'union.

Prepositions, conjunctions

A

1) preposition of aim, direction, "to":

Treba go a shop. — One should go to the shop.
Lu he returni a Moskva. — He returned to Moscow.

2) dative case preposition, "to":

Me dai kitaba a ela. — I give the book to her.
Me rakonti a yu. — I tell you.
Ela shwo a lu. — She says to him.

Afte

After (in temporal as well as spatial meaning); in (in temporal meaning):

un afte otre — one after another
afte se — after this
afte tri dey — in three days
aftemanya — the day after tomorrow

Al

1) with verbs denotes simultaneity of actions (= "verb+yen"):

Al pasi bus-stopika me he vidi ke lu stan dar. — Passing the bus-stop I saw him standing there.
al shwo om se — when speaking about it;
al kupi auto — when buying a car

2) introduces current circumstances, situation, denotes simultaneity:

al to — at that, in the process
al bakdao — on the way back
al klosi-ney dwar — behind closed doors, with doors closed
al sey halat — under these conditions
al un-ney kansa — at first sight
Me joi al vidi yu. — I am glad to see you.

Along

Along:

along riva — along the river
along gata — along the street

Aus

(preposition and adverb) out (of):

1) expresses movement outwards:

Lai aus! — Come out!
Lu go-te aus shamba. — He went out of the room.

2) denotes material:

botela aus glas — bottle made of glass, glass bottle

Ausen

(preposition and adverb) outside (at what place?), beyond the limits of:

ausen dom — outside the house
Me jivi ausen urba. — I live out of town.
Dwar bu ofni fon ausen. — The door does not open from outside.
Ausen ye frosta. — It freezes outdoors.
ausen-temperatura — the outside temperature
lo ausen — the outside

Avanen

(preposition and adverb) ahead (of):

avanen kolona — ahead of the column
Lu es dalem avanen. — He is far ahead.
May kloka es pet minuta avanen. — My watch is 5 minutes fast.

Baken

(preposition and adverb) behind (at what place?):

Surya bin baken badal. — The sun was behind the clouds.
urba resti baken — the city stayed behind
My kloka es pet minuta baken. — My watch is 5 minutes slow.

Bay

1) introduces a means or tool, "by", "with", "by means of":

ta he darbi ta bay stik — he/she hit her/him with a stick
Treba replasi lao bataria bay nove-la. — One should replace the old battery with new one.
bay forsa — by force
Ela lai-te bay avion. — She came by airplane.
bay tren — by train
sendi leta bay aviameil — to send a letter by air mail

bay to ke — in that, by the fact that:

Ais farki fon akwa bay to ke it es twerde. — Ice differs from water in that it is solid.

2) refers to doer or author:

Se es zwo-ney bay me. — This is done by me.
kitaba bay Gogol — book by Gogol

Bifoo

Before (in temporal as well as spatial meaning):

Wosh handas bifoo chifan! — Wash your hands before eating!
Lu zai stan-te bifoo me. — He was standing before me.
bifoo ke lu en-somni — before he fell asleep
bifoo-ney — former

Bikos

Because (= por ke).

Bli

(preposition and adverb) near, nearby, beside, close by:

bli may dom — near my house
bli klok char — around 4 o'clock (one may say also "sirke klok char")
Ela zai sidi bli. — She is sitting beside.

Dabe

In order to, in order that:

dabe oli samaji problema... — in order that everyone understands the problem...
dabe zwo olo kom gai... — in order to do everything as needed...

Dank a

Thanks to:

dank a lu — thanks to him
dank a fakta ke... — thanks to the fact that...

De

The preposition of genitive case, "of":

lingwa de planeta — the language of planet
deskovra de Amerika bay Kolombo — the discovery of America by Columbus

The preposition may also denote an amount or portion of something:

tasa de chay — a cup of tea (but 'tasa chay' is also acceptable)

Depos

Since, starting from, for (in temporal meaning):

Me es hir depos klok shi. — I have been here since ten o'clock.
depos ke me lai hir — since I came here
depos longtaim — long since

Do

Preposition introducing a specific characteristic, distinctive feature, or purpose of object:

gela do grin okos — green-eyed girl
okula do surya — sun spectacles
jen do lignagamba — a man with wooden leg
es kosa do ridi — this is ridiculous
mashina do skribi — typewriter

Duran

During:

duran gwer — during the war
duran laste dwa yar — in the course of the last two years
duran ke — while
duran to — meanwhile

E

And:

me e yu — me and you
me sal go a kino, e yu? — I am going to go to the cinema, and you?

See i

Ewalaa

(coordinating conjunction introducing new, often little expected circumstances):

Ta en-chi ewalaa ye tro mucho pepa. — As he began to eat, he felt that there is too much pepper added.

Me zin shop ewalaa may amiga zai kupi pan. — When I entered the shop, I saw that my friend was buying bread.

Pa un dey saja zai prei, ewalaa orla pasi, mah-lwo maus inu saja-ney handas. Saja ofni okos, ewalaa ye maus in handas. — One day when the sage was praying, an eagle happened to pass by and the eagle dropped a mouse in the hands of the sage. The sage opened his eyes, and there was a mouse in his hands.

Exepte

Except:

oli exepte me — everyone except me

Fo

For:

1) indicates the object, aim, or purpose of an action or activity:

es fo yu — this is for you
me lai-te fo vidi yu — I came to see you
fo ke — in order to (=dabe)

2) indicates duration or a specific time:

fo kelke taim — for some time
mita aranji-ney fo klok dwa — the meeting arranged for two o'clock

Fon

From:

Me zai go fon teatra — I am going from the theatre.
fon kapa til peda — from head to foot
fon sabah til aksham — from morning till evening

I

"i… i..." — "both... and...":

i lu i ela — both he and she
i sey-las i toy-las — these as well as those

(adverb)
too, also (relates to the following word)

I me koni lu. — I too know him.
Me jan i ela. — I know also her.

In

In:

1) refers to place:

Nu jivi in Rusia. — We live in Russia.

2) refers to time:

in petdi — on Friday
in lai-she yar — in the next year

3) expresses other meanings:

in nove palto — in a new overcoat
kreda in Boh — belief in God
in tal kasu — in such case

Inen

(preposition and adverb) inside, within:

inen dom — within the house
Dwar es klosi-ney fon inen. — The door is closed from inside.
inen me — within me
Lu es inen. — He is inside, he is in.
inen-temperatura — the inside temperature
lo inen — the inside

Inplas

instead (of), in place (of):

Go dar inplas me! — Go there instead of me!
Inplas resti lu go-te for. — Instead of remaining here he went on.
Lu plei inplas gun. — He plays instead of working.

Inter

between:

inter dwar e winda — between the door and the window.
Lu lai-te inter klok ot e shi de sabah. — He came between 8 and 10 in the morning.
mutuale samaja inter jenmin — mutual understanding between the peoples

Inu

(preposition and adverb) into:

Ela go-te inu shamba. — She went into the room.
Kan inu! — Look inside!
Nulwan mog transformi fer inu golda. — Nobody can change iron into gold.

Kontra

(preposition and adverb):

1) against, contrary to:

kontra may vola — against my will

2) opposite, in front of (in space):

Dom es kontra. — The house is on the opposite side.

3) against (contact from an opposite direction):

apogi kontra mur — lean against the wall

(prefix):

kontratoxin — antidote
kontrakosa — opposite (noun)

Krome

Besides:

Krome ke nu es fatigi-ney, nu bu hev pyu taim. — We are tired, and besides we don't have any more time.
krome to — besides that, moreover

Kun

With, along with:

ela shwo kun smaila — she said with a smile
filma kun Jeki Chan — a film with Jackie Chan
kompari kun koysa — to compare with something
Lu klosi-te dwar kun shum. — He closed the door with a noise.
kun forsa — with force (cf.: bay forsa — by force)

Malgree

In spite of.

Miden

Amid, in the middle; among:

miden shamba — in the middle of the room
miden amigas — among friends
Miden li ye diverse jen. — There are various people among them.

Nich

(preposition and adverb) down(wards):

go nich — to go down
nich kolina — down the hill

Nichen

(preposition and adverb) down (at what place?), at the lower part of:

Lu es nichen. — He is down.
nichen bey — at the lower part of back
nichen kolina — at the bottom of the hill
nicha — bottom, lower part

Obwol

Though, although:

Obwol me jan urba aika hao, sey plasa, me totem bu jan it. — Although I know the city quite well, this place is completely unknown to me.

Oda (the short form is 'o')

Or:

yu o lu — you or he

"oda... oda..." — "either... or..."

Of

Indicates that a mechanism or connection is off:

Radio es of. — The radio is off.
mah-of radio — to switch the radio off

Om

About, concerning, on (refers to the subject of activity):

Me dumi-te om yu. — I thought about you.
Nau om otre kosas. — Now about other things.
Li oli ridi-te om sey insidenta. — They all laughed about this incident.
Nu zai gun om sey problema. — We are working on/at this problem.

On

On:

1) indicates that something is on a surface:

on tabla — on the table

2) indicates that a mechanism or connection is on:

Radio es on. — The radio is on.
mah-on radio — to switch the radio on

Pa

Preposition of wide meaning, often can be used instead of other prepositions:

1) indicates place, time (at, on, in):

pa dom — at home
pa mur — on the wall
pa gata — in the street
sidi pa tabla — sit at the table
London lagi pa Tems. — London lies on the Thames.
Ob mani es pa yu? — Is the money with you?
pa vesna — in spring

2) introduces an adverbial phrase:

shwo pa inglish — speak (in) English
pa un-ney kansa — at first sight
Ta jivi pa shi kilometra fon mar. — He lives 10 km from the sea.
pa exponenta — exponentially
pa ol mogsa — with all one's might
pa char — four (together)
pa fortuna — fortunately

Per

Per, for each (every):

6% per yar — 6% per year.
pinchanem dwashi dolar per jen — usually 20 dollars per head
100 gram per kilo — 100 gram per kilo

Po

Refers to distribution in portions:

Olo es po dwa dolar. — Everything costs 2 dollars apiece.
po tri — in threes
po shao, shao-po-shao — little by little

Por

Due to, because of:

Ela bu lai-te por bade meteo. — She did not come because of bad weather.
Lu zwo se por gamanditaa. — He does this out of vanity.
Danke por atenta! — Thank you for your attention!

Pro

Pro, in favor of:

Li es pro guverna. — They support government.

Pur

1) For, in exchange for:

kupi pur mani — to buy for money
rekompensa pur gunsa — recompense for the work
Lu gun pur shi dolar per wik. — He works for 10 dollars per week.

2) for, in place of:

Lu chifan pur tri jen. — He eats for two men.

Relatem

In relation to:

Lu es neutrale relatem sey kwesta. — He is neutral in relation to this question.

Segun

According to, in accordance with:

segun laste investiga — according to last investigations
pikter segun vokasion — painter by vocation

Segun ke — as, in proportion as:

Segun ke presa fa-syao, volum fa-gran. — As pressure diminishes, the volume grows.

She

At -'s house/place, with. Corresponds to the French chez, indicating:

1) abode:

Lu resti-te she nu. — He remained with us/at our house.
Me ve bi she me. — I shall be at my house.
Me jivi bu dalem fon she yu. — I live not far from you.
Me zai lai fon she ela. — I am coming from her house.
Sta ba kom she yu! — Make yourself at home!

2) land, country:

she ruski jenta — among Russians, in Russia
she dushman — in enemy territory, among the enemy

3) author:

she Homer — in Homer

4) found in/among (person or animal):

es abyas she lu — it is a habit with him
instinkta she animal — instinct in animals

Sin

Without:

sin me — without me

Sirke

Approximately, about, around:

Dar ye-te sirke dwashi jen. — There were about 20 people there.
sirke mil dolar — around 1000 dollars

Sirkum

(preposition and adverb) around:

sirkum dom — around the house
kan sirkum — to look around
lo sirkum — surroundings

Sobre

Above, over:

sobre may kapa — above my head
sobre urba — over the city

Sub

Under:

sub tabla — under the table
sub nuy kontrola — under our control

Til

Till, until:

til nau — until now
fon kapa til peda — from head to foot
Til aksham! — Till the evening!
Til manya! — Till tomorrow!

Tra

Through; over, across, to (on) the other side of:

Lu zai go-te tra urba. — He was going through the town.
Tra winda oni vidi gao baum. — Through the window one can see a high tree.
Lu gun-te om to tra mucho yar. — He worked on this through many years.
Kaval salti-te tra bariera. — The horse leaped over the barrier.
Lu jivi tra osean. — He lives over/across the ocean.

Uupar

(preposition and adverb) up(wards):

kan uupar — to look up
uupar kolina — up the hill

Uuparen

(preposition and adverb) up (at what place?); at the upper part of:

Lu es uuparen. — He is up there.
uuparen kolina — at the top of the hill
fon uuparen — from above
uupara — top, the upper part/side

Versu

Towards:

versu westa — to the west
Me turni-te versu dom. — I turned towards home.
elay senta versu lu — her feelings towards him

Via

Via:

via radio — via radio
a London via Paris — to London via Paris
Me en-jan-te sey habar via may visin. — I learned this news through my neighbour.

Interjections, particles

Greetings

Greetings like Good day! have a similar structure in LdP:

Good morning! — Hao sabah!
Good day! — Hao dey!
Good evening! — Hao aksham!
Good night! — Hao nocha!

Any major greetings from major languages are also acceptable:

Namastee!
Salam!
Marhaba!
Heloo!
Ola!
Hay!
Nihao!
Chao!
Sdrastvuy(te)! Sdraste!
Privet!
Haloo!
Salve!
Salut! Salud!

Many of these greetings are also used to say goodbye.

Adyoo

Goodbye! Adieu!
shwo adyoo — to say goodbye

Aa!

An exclamation of understanding, recognition:

Aa, es yu! — Ah, it's you!
Aa, me samaji. — Oh, I see.

Written with two letters for distinction from the conjunction "a" (but pronounced the same way).

Afsos!

Alas!

Ah!

Ah!

Ahaa!

Aha!

Ay!

Ouch!

Ba

Imperative particle:

Go ba dar! — Go there!
Kan ba se! — Take a look at this!
Nu go ba! — Let's go!
Ta lai ba! — Let him come!

Danke

Thank you.

Den

Accusative particle, used in the case of inverted word order:

Me chi yabla. — I am eating an apple.
Kwo yu chi? — What are you eating?
Den yabla me chi! — The apple I am eating!

Hay

May, let (wish; leave):

Hay olo bi hao! — May everything be good!
Hay forsa bi kun yu! — May the force be with you!
Hay oni shwo kwo oni yao. — Let them say what they like.

Hey!

Hey! (calling for another's attention)

Hi

An emphatic particle, emphasizing the previous word; it is pronounced with a certain stress:

Me hi zwo-te se. — It's me who did it.
Ela ve go dar hi. — It's there that she will go.

Hm

Hm, ahem.

Huraa!

Hurrah!

Fuy

1) fie, faugh

2) a prefix of distaste, disgust:

fuy-jen — a nasty, repulsive person

Kamon!

Come on!

Ku

An interrogative particle at the end of a sentence or directly after the word to which it relates:

Yu lai ku? — Will you come?
Me lai, hao ku? — I shall come, OK?
Me darfi zin ku? — May I come in?

Magari

I wish, if only:

Magari ta lai! — If only he would come!

Non

No:

Non, me bu go. — No, I am not going.

Ob

1) An interrogative particle at the beginning of a sentence

2) whether, if:

Ob ta lai? — Will he/she come?
Me bu jan ob ta lai. — I don't know whether he/she will come.
Kan, ob lu he lai. — Take a look if he has come.

Oo

1) Oh (an exclamation expressive of surprise, pain, pleasure, etc.):

Oo es ya jamile! — Oh, how beautiful!
Oo ya! — Oh yes!

2) O (marks address):

Hay fortuna go kun yu, oo Shefa de wulfas! — Good luck go with you, o Chief of the Wolves!

Written with two letters for distinction from the conjunction "o" or.

Shsh!

Hush! Sh!

Swaagat!

Welcome!

Swasti!

Good luck! May fortune favour you! Everything good to you!

Tfu!

Ptooey!

Uf!

An exclamation expressing tiredness or relief, appeasement:

Uf, sey bao es grave! — Oh (gosh), this bag is heavy!
Uf, me sta fatigi-ney! — Gosh, I am tired!
Uf, pa fin me es pa dom! — Oh, at last I am at home!

Viva

Long live!
Viva unitaa de Arda! — Long live the unity of the Earth!

Walaa

Walaa nu. — Here we are.
Walaa fin. — That's all.

Wek

1) Away, off:

Wek! — Get out, go away!
Ta go-te wek. — He went away.
Ta es wek. — He is away.

2) Starting signal:

Un, dwa, tri, wek! — One, two, three, go!

Wel

Well (interjection):

Wel, e poy? — Well, what next?
Wel, wel... me bu jan kwo shwo. — Well, well... I don't know what to say.

Ya

1) Yes (affirmative interjection).

2) Emphatic particle, "you know", "indeed":

Lu es ya experta. — He is an expert, you know.
Yu jan ya ke me bu pri fish. — But you know that I don't like fish.
Ya munda es gro-jamile! — What a beautiful world!
Es ya gro-gao baum! — This tree is so big!

Yok

There is no, not available:

Mani yok! — I have no money! No money available.
Problema yok! — No problem!

"Yok" is placed after the object under discussion and used when its absence/unavailability is stressed.

Syntax

Word order

Word order is direct:

subject — predicate — object.

This is natural for a language without case endings:

"lu vidi yu" means something quite different than "yu vidi lu".

An accusative particle "den" placed before the object makes it possible to change its place, e. g. for the sake of emphasis:

Me pren yabla — I take an apple.
Kwo yu pren? — What do you take?
Den yabla me pren! — The apple I take!

Pronouns in unstressed form before verbs, as in Romance languages (e. g. "je t"aime"), are not used in LdP.

Interrogative sentences

There are two interrogative particles. One of them (ob) is placed at the beginning of an interrogative sentence, the other (ku) at the end or directly after the word to which it relates. It is practical to use "ob" with longer sentences and "ku" with shorter ones:

Ob yu mog shwo a me, wo es zuy blise fanshop? — Can you tell me, where is the nearest food store?

Yu lai ku? — Will you come?

Me lai, hao ku? — I'll come, OK?

The particle "ob" also plays the role of the conjunction "whether":

Me bu jan, ob lu es in dom. — I don't know whether he is at home.

While ob relates to the whole clause, ku may shift the interrogative emphasis to the word that stands before it:

Yu bu gun! — Me ku bu gun? You don"t work! — Who, me?

There is one more variant of building interrogative sentences: you repeat a verb placing the negative particle "bu" in the middle:

Yu go-bu-go? — Are you going (or not)?

Ye-bu-ye koy idea? — Are there any ideas?

There is no necessity to use special pronouns (as "anything" instead of "something" in English questions). A question word like "kwo" what or "kwel" which may be placed at the beginning of interrogative sentence, although it may not be the subject:

Kwo yu dumi om to? — What do you think about it?

Subject-predicate inversion is allowed only in the case of "es":

Wo es may kalam? — Where is my pen?

The expression "isn't it?" is "bu ver?":

Es hao filma, bu ver? — It's a good film, isn't it?

Negative sentences

The negative particle "bu" is used in negative sentences:

Me bu jan. — I don't know.
Bu is always placed before a tense particle:
Nu bu go. — We don't go.
Nu bu ve go. — We won't go.
Nu bu he go. — We didn't go.
Nu bu wud go. — We wouldn't go.

Multiple negations are allowed:

Lu bu samaji nixa. — He doesn't understand anything.

Compound sentences

When building compound sentences, the subject and predicate of each clause should be clearly marked off. There should not be infinitive phrases:

Me yao ke yu go adar (not "Me yao yu go adar"). — I want you to go there.

Me he vidi ke lu stan dar (not "Me he vidi lu stan dar"). — I saw him standing there.

Topic subclauses

One of the ways of building a sentence is to mention the key word of your idea (topic) and then to comment on it:

Sey winda, treba shanji it tanto kway kom posible. — This window, it should be changed as soon as possible.

Sey aksham, ob yu sal go a koylok? — Are you going to go anywhere this evening?

Impersonal sentences

Impersonal sentences do not have a subject:

Pluvi. — It rains.

Bikam-te klare ke treba akti kway. — It became clear that one should act quickly.

Sembli ke problema fo diskusi yok. — It seems that there are no problems to discuss.

Lai-te a may kapa ke... — It came to my mind that....

The particles ti, na

The optional particles ti and na are used to delimitate semantic groups. Ti is a marker of a noun group, na marks an end of a semantic group:

In skay gao ti blan badal floti. — In the high sky white clouds float.

Oli gwerjen kel akompani-te shefa na he tabahi. — All the warriors that accompanied the chief have perished.

The construction ti... na allows to place subordinate clauses before a noun:

Me kwesti lu om ti lu jivi na planeta. — I asked him about the planet on which he lives.

Me bu yao diskusi ti yu shwo na kwesta. — I don"t want to discuss the question that you mention.

The first element ti may be dropped if no ambiguity arises:

Ta jivi na planeta. — The planet on which he lives.

Me dumi na kwesta. — The question I am thinking about.

Eventi pa septemba na konferensa. — The conference to take place in September (or: The conference that has taken place in September).

The constuction with ke after a noun

A modifying group (containing subject) may be placed after a noun and "ke":

Dom ke nu jivi. — The house in which we live.

Jen ke me shwo. — The man I am talking about.

Dao ke yu go — The way you are going.

The constructions with ti... na and ke let us avoid subordinating conjunctions.

Punctuation

Separated with commas are:

1) homogeneous parts of the sentence

2) various parenthetical or explanatory clauses. Separation of subordinate clauses is optional.

The End